LIVE-TWEET - C'est un gouvernement en pleine crise après les aveux de Jérôme Cahuzac qui se réunit ce 3 avril pour ce conseil des ministres. Une crise qui va d'ailleurs éclipser une annonce phare de François Hollande : le projet de loi sur le non-cumul des mandats et la date de sa mise en application.
Un compte-rendu aux allures de "jour d'après"à suivre avec @delphinelegoute
>> Signe du format exceptionnel : la porte-parole du gouvernement ne fera aucun point-presse de compte-rendu à l'issue du conseil des ministres, confirme au Lab son entourage. A la place : une déclaration, enregistrée et télévisée de François Hollande.
La version officielle de justification de l'absence de point presse : c'est prévu depuis longtemps, explique-t-on au Lab.
Pas de point presse de NVB auj "c'est prévu depuis longtemps pour cause de déplacement au Maroc de Hollande", me précise-t-on 1/2
— Delphine Legouté (@DelphineLegoute) 3 avril 2013
Pourtant, ce #PointNVB était bien à l'agenda de la ministre :
Le 3 janvier 2013, le gouvernement quitte le ministère de l'Intérieur pour présenter ses voeux au président de la République (photo MaxPPP)
> Les ministres qui parlent...
Première ministre à s'exprimer à la descente des marches de l'Elysée : Michèle Delaunay.
Delaunay première à s'exprimer à la sortie du conseil twitter.com/DelphineLegout…
— Delphine Legouté (@DelphineLegoute) 3 avril 2013
Benoît Hamon également ne se défile pas.
Hamon: "un aveu qui coûte à Cahuzac mais qui nous coûte surtout à nous"twitter.com/DelphineLegout…
— Delphine Legouté (@DelphineLegoute) 3 avril 2013
"Le President nous a rappelé à nos devoirs" dit Hamon. "C'était impossible de savoir, sauf à le passer au détecteur de mensonge"
— Delphine Legouté (@DelphineLegoute) 3 avril 2013
Aurélie Filippetti, quant à elle, préfère éviter les questions concernant Jérôme Cahuzac.
Pendant ce temps, Aurelie Filippetti parle du CSA #lejourdaprès
— Delphine Legouté (@DelphineLegoute) 3 avril 2013
Le ministre des relations avec le Parlement, Alain Vidalies, est celui qui s'étend le plus sur le sujet, répondant à toutes les sollicitations des journalistes. Il rapporte la parole de François Hollande qui a demandé de "prendre toutes les décisions qui renforcent la volonté d'une République exemplaire" et notamment de demander "l'accélération du texte sur les conflits d'intérêts".
Vidalies parle longuement aux journalistes. Il est le seul à avoir la "parole autorisée"twitter.com/DelphineLegout…
— Delphine Legouté (@DelphineLegoute) 3 avril 2013
"Le President a rappelé que les ministres devaient être exemplaires" dit également Vidalies twitter.com/DelphineLegout…
— Delphine Legouté (@DelphineLegoute) 3 avril 2013
> ... et ceux qui ne parlent pas :
Moscovici et Valls partent, ensemble, après Ayrault. Pas de commentaire twitter.com/DelphineLegout…
— Delphine Legouté (@DelphineLegoute) 3 avril 2013
> L'ambiance :
Ambiance particulière ce mercredi en Conseil des ministres. Preuve du contexte exceptionnel, une file d'attente plus longue qu'à l'accoutumée côté presse :
File d'attente inhabituelle à l'entrée journalistes pour la sortie du conseil des ministres.
— Delphine Legouté (@DelphineLegoute) 3 avril 2013
Tandis que François Hollande enregistre son allocution télévisée, on s'interroge sur les prises de parole des ministres.
Seule question ici avant la sortie du conseil: les ministres vont-ils parler ? #lejourdaprès
— Delphine Legouté (@DelphineLegoute) 3 avril 2013
> La situation :
Le 2 avril, quinze jour après la démission de Jérôme Cahuzac de son poste de ministre du Budget, ce dernier passe aux aveux. Il explique aux juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire avoir détenu un compte en Suisse et avoir transféré les fonds à Singapour. Dans la foulée, il publie sur son blog un post pour "demander pardon ".
> Dans l'opposition, on demande des comptes au président de la République. "Qui peut encore croire que François Hollande et Jean-Marc Ayrault ne savaient rien ? ", accuse Jean-François Copé.
> Dans la majorité, on fustige le "mensonge d'un homme " tout en insistant sur l'indépendance de la justice. Pas question de laisser croire que le chef de l'Etat ou le gouvernement ont une responsabilité dans cette affaire.
"Je ne savais rien ", a assuré Jean-Marc Ayrault sur France 2 le soir des aveux.
> Plus d'avenir politique pour Jérôme Cahuzac. Harlem Désir lui a fermé les portesdu Parti socialiste et Jean-Marc Ayrault lui demande de ne plus "exercer de responsabilités politiques". Notons que Jérôme Cahuzac aurait pu, en suivant la loi, redevenir automatiquement député un mois après sa démission. Soit dans quinze jours.