Najat Vallaud-Belkacem : "François Hollande et Jean-Marc Ayrault n'ont pas à être comptables du mensonge d'un homme"

Publié à 08h11, le 03 avril 2013 , Modifié à 08h33, le 03 avril 2013

Najat Vallaud-Belkacem : "François Hollande et Jean-Marc Ayrault n'ont pas à être comptables du mensonge d'un homme"
(Maxppp)

Depuis les aveux de Jérôme Cahuzac, l'UMP mais aussi le Front national ou Jean-Luc Mélenchon, s'interrogent : le chef de l'Etat savait-il ?

"J'ai du mal à imaginer que le Premier ministre et le président n'aient pas été au courant de cette situation", estime ainsi Christian Jacob. "Le ministre Moscovici pouvait-il ne rien savoir ?", demande quant à lui le leader du Front de gauche.

Invitée d'Europe 1 ce 3 avril, la porte-parole du gouvernement a voulu faire taire ces premiers doutes. Najat Vallaud-Belkacem insiste sur le "mensonge d'un homme" qui ne rend pas le gouvernement ou le président "responsables" :

Ni François Hollande, ni Jean-Marc Ayrault n’étaient au courant, bien entendu.

Et ni François Hollande, ni Jean-Marc Ayrault, n’ont à être comptables d’un mensonge  dans lequel s’est isolé un homme.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit. C’est un homme qui a menti, ce n’est pas une institution, ce n’est pas un parti, ce n’est pas un gouvernement.

Plus loin, la porte-parole insiste :

C'est la responsabilité individuelle de l’homme, de ce qu’il a fait, de ce qu’il savait avoir fait tout en le niant.

Ca ne peut pas être une responsabilité collective de la part d’un gouvernement  qui, par ailleurs, est engagé. Regardez les réformes adoptées totalement dans l’exemplarité de la vie publique.

Un gouvernement qui, certes, avait un menteur en son sein.

Najat Vallaud-Belkacem conclut en assurant que François Hollande "ne se reconnait aucunement dans les agissements de Jérôme Cahuzac" :

Il s'est senti bafoué, trahi.

Dans un communiqué le 2 avril au soir, François Hollande a fustigé une "impardonnable faute morale". 

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