Elle veut tout faire elle même. C'est l'idée qui ressort d'un portrait critique de Mediapart au sujet de Delphine Batho, ministre de l'Ecologie. Dans son cabinet, la ministre s'occupe de tout. Jusqu'à écrire parfois des communiqués de presse en lieu et place de son équipe de communication.
Titré Delphine Batho, une ministre en panne sèche, l'article revient sur des dysfonctionnements du cabinet ministériel. "Elle décide de tout, y compris de l’agenda de ses conseillers", explique-t-il au site d'information.
Et parfois, cela se traduit par des approximations dans la communication du ministère de l'Ecologie. Mediapart fait référence notamment à une vidéo mise en ligne en mars sur la transition énergétique qui expliquait que les énergies fossiles détériorent la couche d’ozone, quand dans les faits elles génèrent de l’effet de serre. Un clip (que le Lab n'a pas pu consulter) rapidement retiré par son équipe.
En février, sur le plateau de Canal Plus, la ministre avait également oublié un élément sur ses fiches. Interrogé sur l'autorisation par Bruxelles de l'utilisation des farines animales pour nourir les poissons, elle avait concédé ne pas avoir vu passer cette autorisation, rendue publique la veille par la Commission européenne.
"Quand des conseillers ministériels ne sont pas capables de prendre des rendez-vous sans vérifier que la ministre est d’accord, le système est condamné", raconte un responsable institutionnel du secteur du logement, de manière anonyme. Du côté de Greenpeace, on se désole de ce que peuvent demander les conseillers lors d'un rendez-vous pour parler du taux d’émission de CO2 des voitures :
"Il ne connaissait rien au sujet alors que c’était l’objet du rendez-vous. Il a demandé ce qu’était un moteur thermique.
"