"On peut toujours demander des référendums dans notre pays, ça n'est pas interdit, c'est même parfois recommandé." La position d'Arnaud Montebourg sur le cannabis est claire: pas question de dépénaliser sa consommation. Mais pour le ministre du Redressement productif, le débat prime sur le reste. Il n'est donc pas opposé à un référendum si Europe Ecologie-Les Verts le demandait.
Cependant, il estime qu'il n'y a "pas de majorité, ni dans le pays, ni dans le Parlement pour approuver cette orientation".
"Pas de majorité dans le pays" pour appuyer la dépénalisation
Sur bfmtv.com
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Mon opinion n'est pas du tout celle de Cécile Duflot.
"Chez les socialistes, Arnaud Montebourg est de ceux qui sont absolument opposés à la dépénalisation de la consommation du cannabis.
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Sur ce point, j'étais d'accord avec Manuel Valls [pendant la primaire] pour dire qu'il était hors de question que l'Etat envoie un signal de dépénalisation.
Je n'ai pas envie que les enfants de France puissent acheter du cannabis dans les supermarchés.
Nous consacrons déjà des milliards pour lutter contre les addictions de l'alcool et du tabac.
"Cependant, pour privilégier le débat, et si Europe Ecologie-Les Verts le demande à l'Assemblée, le ministre du Redressement productif ne s'oppose pas à l'idée d'un référendum sur le sujet:
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On peut toujours demander des référendums dans notre pays, ça n’est pas interdit, c’est même parfois recommandé. Il est parfois nécessaire d’avoir des débats qui impliquent les citoyens.
"Arnaud Montebourg estime cependant que les Français ne seront pas favorables à la dépénalisation:
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Et d’ailleurs, je pense qu’il n’y a pas de majorité ni dans le pays, ni dans le Parlement pour approuver cette orientation
"Au sein du gouvernement, la position officielle est un "non" contre la dépénalisation du cannabis. Jean-Marc Ayrault l'a réaffirmé au journal de TF1 le 6 juin:
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La réponse est claire, c'est non. Ça a déjà été évoqué par le candidat Hollande pendant la campagne. Le président confirme et je confirme.
Ça n'est pas à l'ordre du jour, la fermeté reste d'actualité
"Par le passé, et avant d'entrer au gouvernement, plusieurs personnalités socialistes, comme François Hollande ou Najat Vallaud-Belkacem, s'étaient montrés favorables à la dépénalisation.