Claude Guéant remettra cette semaine une dizaine de médailles de la sécurité intérieure. Selon Marianne2, la cérémonie de décorations, organisée dans l'urgence, a tout l'air d'une opération de communication. Des décorations "politiques", pour l'hebdomadaire.
Une décoration "cache-misère"
Sur marianne2.fr
Aux yeux de cet observateur averti de l’Intérieur, haut gradé de la police nationale, ces médailles ont cependant un goût très politique.
« Elles sont au mieux un cache-misère de la clochardisation de la police.»
Dimanche 15 avril, Marianne2 se penche sur la remise de médailles de la sécurité intérieure, organisée dans l'urgence place Beauvau, une opération de communication, selon l'hebdomadaire.
Ces décorations, destinées à la police, font l'objet d'un tout récent décret :
L’événement n’en est pas moins historique : c’est la première fois qu’un ministre de l’Intérieur remettra la médaille de la sécurité intérieure.
Le décret instituant ces nouvelles médailles n’est paru au journal officiel que le 28 avril dernier. Il stipule qu’elles pourront être remises au personnel de la gendarmerie, de la police et des polices municipales à deux occasions dans l’année, le 1er janvier et le 14 juillet.
Mais aussi « à titre exceptionnel », autrement dit si l’actualité l’exige.
A six jours du premier tour de l'élection présidentielle, il s'agit clairement, pour l'hebdomadaire, d'une manoeuvre politique. En effet, seuls 2 % des policiers sont décorés dans leur carrière contre 68 % des gendarmes. Le haut gradé de la police nationale le confirme :
On remet des médailles, mais il n’y a plus d’argent pour mettre de l’essence dans les voitures.
On n’a rien d’autre à offrir aux policiers et aux gendarmes, alors on leur donne des médailles.