CONFUSION DES GENRES - Policiers municipaux en guise de chauffeurs, écoutes illégales des fonctionnaires de police, emploi d'agents de police non assermentés... Telles sont les pratiques en usage à Levallois-Perret, le fief des Balkany, selon Mediapart (lien payant).
Selon le journal en ligne, plusieurs policiers municipaux se sont ligués contre le maire de Levallois-Perret.
La raison de leur courroux ? Plusieurs libertés prises avec la légalité. Au point que le procureur de la République de Nanterre a ouvert en mai dernier une enquête, confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne.
Deux syndicats de police, SNPM-FO et USPPM, ont dénoncé une "direction autocratique". Une accusation forte, justifiées par le constat de plusieurs dérives, notamment l'utilisation de policiers municipaux comme chauffeurs de Patrick Balkany.
Mediapart assure que deux policiers en civil servent de chauffeurs personnels à Patrick Balkany. Un emploi d'agents publics à des fins privées qui ressemble beaucoup à une affaire pour laquelle le maire de Levallois avait déjà été condamné en 1996. Réponse d'Isabelle Balkany à Mediapart :
Je ne vois pas le problème. Ils sont effectivement affectés au maire, enfin au cabinet, et lui servent de chauffeurs.
Ca nous évite de nous tamponner des gardes du corps !
Un policier de Levallois ne formule pas tout à fait le même diagnostic :
Pour que ce soit légal, il faudrait que les deux collègues soient détachés auprès du maire en bonne et due forme, que ce détachement ait fait l'objet d'une délibération.
Si c'était le cas, les collègues n'auraient plus le droit de s'entraîner chez nous au stand de tir, ni de verbaliser. Or on les voit régulièrement tirer !
Patrick Balkany est considéré comme un partisan de la police municipale. D'où la réaction fleurie de la femme de Patrick Balkany :
Mon mari l'a un peu saumâtre, lui qui a toujours défendu les policiers municipaux !
Mediapart détaille dans son enquête d'autres illégalités, notamment des écoutes de fonctionnaires et des agents de police qui verbalisent sans avoir été agrées.