L'une est l'ancienne candidate socialiste à l'élection présidentielle. L'autre est Premier secrétaire du parti. La dernière est la candidate, socialiste toujours, à la mairie de Paris en 2014. Ségolène Royal, Harlem Désir et Anne Hidalgo sont les invités des télévisions et des radios de ce dimanche 2 juin. Un multiplex 100% socialiste.
> Ségolène Royal sur France 5
#LEPOINTAMBITIONS
Ségolène Royal a-t-elle encore des ambitions pour elle-même ? Oui, mais non. L'ancienne candidate à la présidentielle est interrogée, sur France 5, sur une éventuelle nouvelle candidature à la présidentielle.
"Je ne sais pas. J'attendrai que les choses viennent en fonction des circonstances.
Mon état d'esprit c'est d'attendre le momentum. Si l'histoire se présente. Je ne nourris plus une espèce d'impatience.
"
Ségolène Royal a changé, donc. Elle ajoute :
"J'ai pris beaucoup de recul, de distance, et de hauteur par rapport aux enjeux de politique politicienne.
"
La présidente de la région Poitou-Charentes ajoute qu'elle n'est "impatiente de rien".
#LEPOINTLENTEUR
Ségolène Royal redit toute sa bienveillance à l'égard de François Hollande. Mais s'impatiente. "C'est difficile, et il faut se bouger", exhorte l'ancienne candidate à la présidentielle.
Elle répète alors à plusieurs reprises la même formule, "tout est lent" :
"C'est une énergie collective, c'est vrai que tout est lent, tout est lent. Tout est lent, l'appareil administratif, tout est lent. On le sait, on le dit, et c'est ça qu'il faut accélerer, vraiment.
"
#LEPOINTMÉTÉO
Ségolène Royal n'a pas perdu sa fibre écologiste. Alors qu'elle défendait l'industrie de la voiture électrique, Ségolène Royal a démontré le dérèglement climatique sur le mode "y a plus de saison" :
"Si on ne réduit pas la consommation des énergies fossiles, si on continue les embouteillages avec de l'essence et du diesel, on va aggraver les pertubations climatiques.
Ça n'étonne personne, le temps qu'il fait, la pluie ? Il fait 29 degrés en Finlande aujourd'hui. Ici, on a des températures extrêmement basses.
"
#LEPOINTCOURBEDUCHOMAGE
Ségolène Royal met de longues secondes à répondre à la question "Croyez-vous à l'inversion de la courbe du chômage à la fin de l'année ?". Visiblement mal à l'aise, elle se justifie ainsi :
"Ça dépend des politiques qui sont mises en place. Je ne veux pas faire de langue de bois. Parce que si j'y crois pas, on va me dire 'ah vous dites le contraire du président de la République.
Je veux pas tenir de langue de bois. Je veux tenir une parole de vérité et de crédibilité
"
#LEPOINTCINÉ
Ségolène Royal tape sur les doigts de son ancienne proche Aurélie Filippetti, et actuelle ministre de la Culture, qui a fait interdire aux moins de 12 ans le dernier film de Nicolas Winding-Refn, au lieu de l'interdiction aux moins de 16 ans qui était prévue. La présidente de la région Poitou-Charentes le dit tout haut: elle a fait là une erreur.
"Je regrette qu'Aurélie Filipetti ait fait déclasser un film ultra-violent. Elle a fait déclasser un film qui était interdit aux moins de 16 ans, qui est épouvantablement violent, sous la pression des producteurs.
Si les producteurs veulent faire des films toute famille, qu'ils fassent des films visibles par toute la famille. On peut pas à la fois faire les bénéfices liés à des publics familiaux et en même temps polluer les jeunes avec des scènes d'extrême violence. On n'a pas le droit de faire des choses pareilles.
"
> Anne Hidalgo sur France Inter
"Il n'y a pas beaucoup de suspens"à la primaire UMP selon Anne Hidalgo. "Cette primaire a été organisée pour la candidate officielle". Mais depuis, Pierre-Yves Bournazel a contestée la régularité du scrutin. Sans s'en réjouir, Anne Hidalgo conteste -déjà- la légitimité du futur vainqueur de cette désignation :
"Compte-tenu de ce qui s'est passé ce week-end dans ce processus, je crois que la légitimité sera contestée par les candidats eux-mêmes.
Donc oui, il y aura un problème de légitimité. Mais j'affronterai le candidat que la droite, parce qu'il y aura quand même un candidat, qui sera proposé par la droite parisienne, et je l'affronterai avec la combativité qui est la mienne et le respect que les adversaires politiques se doivent.
"
#LEPOINTPMA
Elle veut laisser au gouvernement la liberté de son calendrier, mais n'hésite pas à se prononcer en faveur de la procréation médicalement assistée. Après des mois de tension autour du mariage pour tous, Anne Hidalgo n'a pas peur de relancer le débat :
"Moi je suis pour la PMA, parce que, toujours dans cette philosophie de l'égalité des droits, c'est ce qui permettra, effectivement, à des couples de femmes de pouvoir avoir des enfants, c'est cette technique là qui leur permettrait de pouvoir être mère et fonder une famille, je suis pour.
Je comprends que cette proposition fasse l'objet d'une discussion dans le cadre de la loi famille et d'autres lois, mais je reste pour cette avancée qui va dans le même sens.
"
> Harlem Désir sur BFM TV
#LEPOINTFEMEN
Le gouvernement est silencieux sur l'enfermement en Tunisie de deux femmes françaises appartenant au mouvement des Femen ? Harlem Désir, lui, demande leur libération.
"Elles sont allées manifester pour soutenir une jeune femme tunisienne, qui elle-même se bat pour la laïcité, pour les droits des femmes en Tunisie. Je crois qu'il faut être solidaire, en tout cas dans l'engagement.
Je suis sur que des démarches diplomatiques seront faites dans ce sens (par le gouvernement, NDLR).
"
#POINTDESINTOX
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Harlem Désir était opposé, ce dimanche 2 juin à Valérie Pécresse. L'ancienne ministre de l'Enseignement supérieur, très en forme, s'est montrée en colère contre la loi Fioraso sur l'université. Et a utilisé à cette occasion une métaphore "toxique" pour accuser le Premier secrétaire de mensonge
"Monsieur Désir vous ne pouvez pas mentir à la télévision. Désintoxe ! Je demande une désintoxe sur ce que monsieur Désir vient de dire ! Les budgets des universités baissent cette année, ils baisseront la semaine prochaine.
"
Valérie Pécresse a également accusé le gouvernement de pratiquer une "overdose fiscale".