Dans une lettre ouverte à François Hollande datée du 4 octobre, Fabienne Keller, sénatrice UMP du Bas-Rhin et conseillère municipale de Strasbourg interpelle le chef de l'Etat sur l'absence de déplacement éffectué à Strasbourg, cinq mois après son élection.
Elle déplore également, dans sa lettre, l'absence de déplacement du Premier ministre Jean-Marc Ayrault et du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius :
Ni vous, ni le Premier ministre, ni le ministre des Affaires étrangères, Monsieur Laurent Fabius, n’êtes venus à Strasbourg porter un message européen fort depuis votre élection [...] ni vous, ni votre Premier Ministre ne serez présents ce lundi 8 octobre à Strasbourg pour accueillir, au nom de la France, le Secrétaire Général de l’ONU et le Président de la République de Tunisie.
[...] C’est avec inquiétude et une sincère préoccupation que nous constatons le peu de considération de votre part et de celle du Premier Ministre, Monsieur Jean-Marc Ayrault, à l’égard de Strasbourg et de son rôle tout à fait particulier.
Fabienne Keller ajoute : "Votre prédécesseur, le Président Nicolas Sarkozy, avait fait de Strasbourg et de l’Alsace le lieu privilégié de l’expression de son ambition et de sa détermination européenne. Il a toujours eu à cœur de renforcer le statut de capitale de Strasbourg."
Elle conclut :
Monsieur le Président de la République, la place et la mission de Strasbourg sont uniques pour l’Europe et pour la France. Cette position nécessite le plein engagement et la mobilisation totale de l’Etat aux côtés des collectivités locales, des entrepreneurs et de la société civile. Vos absences répétées aux rendez-vous de Strasbourg et de l’engagement européen de la France jettent le doute sur les déclarations d’intention de votre Ministre des Affaires européennes.
François Hollande avait assuré par écrit aux promoteurs du projet qu'il enverrait Jean-Marc Ayrault à l'inauguration de la grande mosquée de Strasbourg, inaugurée par Manuel Valls le 27 septembre 2012. Le Premier ministre a finalement annulé sa venue. Le maire socialiste de Strasbourg, Roland Ries, a affirmé que ce désistement n'était dû qu'à un "problème d'agenda", explique lemonde.fr
> La lettre de Fabienne Keller à lire en intégralité ici.