DOCUMENT - Jean-François Copé l'a fièrement annoncé lui-même sur Europe 1 le 24 novembre : le militant UMP de Gamaches (Somme), exclu du parti après avoir annoncé qu'il se joignait au Front national dès le premier tour des municipales, est rentré à la maison la queue entre les jambes.
Arnaud Cléré a en effet pris la plume pour demander à Jean-François Copé sa réintégration au sein de l'UMP. Le président du parti en a lu des extraits sur Europe 1 dimanche. Voici l'intégralité de cette lettre, qui permet au patron de l'UMP d'affirmer que "la droite et l'extrême droite, ce n'est pas pareil".
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Arnaud Cléré y implore le "pardon" de Jean-François Copé et du "mouvement" et affirme qu'il a décidé "depuis plusieurs semaines" de démissionner du SIEL, parti souverainiste membre du Rassemblement bleu marine, et "d'arrêter toute collaboration avec les personnes issues du Front national de ma liste".
Il se présente désormais comme "candidat tête de liste divers droite"à Gamaches.
L'ex-UMP devenu SIEL et voulant repasser à l'UMP a également raconté à Rue89 qu'il avait "fait l'erreur de penser que le FN était un parti fréquentable" et assure avoir vu des "tatouages de croix gammées" sur plusieurs personnes lors d'une réunion. Il dénonce également des "propos homophobes et xénophobes" des militants :
Lors d’une réunion, mi-octobre, à Hénin-Beaumont, des têtes de liste et de quelques colistiers du nord de la France [Nord, Pas-de-Calais, Haute-Normandie et Picardie, ndlr], j’ai vu des tatouages de croix gammées sur deux ou trois personnes. Sur leurs bras. Après le déjeuner, j’étais reparti. Cela a été l’élément déclencheur.
Dans un communiqué, le secrétaire général du FN et élu du Nord-Pas-de-Calais Steeve Briois, parle de "propos diffamatoires" et assure qu'aucun participant n'avait de "tatouage nazi".
Thibaut Pézerat avec Delphine Legouté