MOT DU JOUR – "Oh la la, je ne serai pas très prolixe !" Ministre des Affaires étrangères, loyal de François Hollande depuis son arrivée au Quai d’Orsay, Laurent Fabius évite autant que possible de s’exprimer sur les questions de politique intérieure.
Invité, ce lundi 25 novembre sur Europe 1, à commenter l’information du Nouvel Observateur selon laquelle il aurait refusé Matignon, Laurent Fabius manie la variété de la langue française pour botter en touche.
La langue française est riche : calembredaine, fadaise, sornette... Vous choisirez !
Relancé sur le sujet, celui qui fut le plus jeune Premier ministre de la Ve République reste droit dans ses bottes. Et affiche une fois de plus son loyalisme envers le chef de l’Etat, assurant qu’il ne fait jamais fuiter ce qu’il entend de l’Elysée :
Je n'ai pas l'habitude de faire des confidences sur ce que me dit le Président de la République, et cette affaire est complètement sans fondement.
Quant aux querelles actuelles sur le remaniement administratif en action à Bercy, ministère pour lequel il avait évoqué la nécessité "d’un patron", Laurent Fabius refuse d’en rajouter.
Vous ne m'emmènerez pas sur ce sujet, je suis désolé ! Je m'occupe de la politique extérieure de la France, j'essaie de le faire le mieux possible...
Peu prolixe sur la politique nationale, le patron de la diplomatie française avait pourtant dénoncé, avec moult circonvolutions, les "couacs" au sein du gouvernement. Et pesté contre "la boulette" de la pause fiscale entre François Hollande et Jean-Marc Ayrault.