Douste-Blazy ne votera pas Sarkozy

Publié à 10h55, le 03 mai 2012 , Modifié à 11h49, le 03 mai 2012

Douste-Blazy ne votera pas Sarkozy
Philippe Douste-Blazy, au meeting de François Bayrou, en mars 2012. (Maxppp)

Il se disait déjà déçu par l’UMP, en janvier 2012. Quatre mois plus tard, Philippe Douste-Blazy explique, dans une tribune publiée dans Le Monde daté du 4 mai, pourquoi il ne pourra pas voter pour Nicolas Sarkozy, le 6 mai prochain.

En creux, une critique de la droitisation de sa campagne. 

Il ne précise toutefois pas pourqui il votera le 6 mai 2012.

  1. La notion de frontière divise les deux hommes

    Sur lemonde.fr

    Le 6 mai prochain, pour la première fois de ma vie, et j'espère la dernière, je ne pourrai pas voter pour le candidat censé représenter ma famille politique. Je ne voterai donc pas Nicolas Sarkozy.

    Philippe Douste-Blazy signe dans Le Monde, daté du 4 mai 2012, une tribune dans laquelle il explique pourquoi il ne votera pas Nicolas Sarkozy le 6 mai 2012, pourtant "candidat de [son] camp". 

    Centriste convaincu, ministre sous Jacques Chirac, il a soutenu François Bayrou au premier tour de l'élection présidentielle de 2012.  Et refuse de soutenir Nicolas Sarkozy au second tour. 

    En cause : la notion de frontière, qui a fait retour fracassant dans l'entre-deux tour. Si Philippe Douste-Blazy reconnait être en accord avec cette notion, il reproche son instrumentalisation par Nicolas Sarkozy : 

    [...] je suis d'accord sur un point avec lui [Nicolas Sarkozy, ndlr] : la notion de frontière est capitale, vitale, cruciale pour un peuple

    [...] je ne reproche pas à Nicolas Sarkozy de lever "le tabou de la frontière", ce que je lui reproche, c'est de faire de la frontière le cœur de tous nos problèmes. 

    Pour le conseiller spécial du secrétaire général adjoint des Nations unies, la maîtrise des flux migratoires ne doit pas passer par la création de frontières blindées, mais au contraire par la solidarité internationale :

    Il martèle : 

    On ne règlera la question des flux migratoires que par l'aide au développement en inventant de nouveaux mécanismes de solidarité mondiale pour permettre aux plus pauvres de la terre d'avoir accès aux Biens Publics Mondiaux [...]

    L'accès d'un village au cœur du Mali aux médicaments anti paludisme, ce sont dix candidats de moins à l'exode.

    C'est mentir aux Français de leur faire croire que les réponses aux défis du nouveau monde sont basées sur un repli sur nous mêmes en excluant ceux qui ne nous ressemblent pas. 

    L'histoire nous a appris que cette politique était une voie sans issue.

Du rab sur le Lab

PlusPlus