Édouard Balladur propose que l’Assemblée nationale désigne les candidats à la présidentielle

Publié à 15h59, le 21 octobre 2016 , Modifié à 16h01, le 21 octobre 2016

Édouard Balladur propose que l’Assemblée nationale désigne les candidats à la présidentielle
© THOMAS COEX / AFP

JPP DES PRIMAIRES - Édouard Balladur n’est plus dans le jeu politique depuis 2007, date à laquelle il a quitté l’Assemblée nationale. Mais cela n’empêche pas l’ancien élu de 87 ans de réfléchir à la façon dont on pourrait renouveler le scrutin présidentiel. Dans l’hebdomadaire le 1, en kiosques le 19 octobre, l'ex-Premier ministre imagine que les députés pourraient désigner les candidats à la présidentielle.

Le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 1995 part d’un double constat. Selon lui, les primaires ne sont pas tellement démocratiques (le candidat de la primaire de la droite, par exemple, aura "reçu au départ le soutien de moins d’un million de Français"). Deuxièmement, elles rendent la campagne présidentielle "interminable".

D’où cette proposition iconoclaste ainsi formulée :

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Un autre système très simple pourrait être imaginé, inspiré du modèle anglais : l'Assemblée nationale désignerait les candidats à l'élection présidentielle, chaque candidat devant recueillir par exemple le soutien d'au moins cinquante députés, élus directs du suffrage universel.

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Quid des partis sous-représentés dans l’hémicycle ? Édouard Balladur ne les a pas oubliés :

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On pourrait imaginer que tout parti ayant recueilli dans un panel d'élections précédentes (législatives, régionales, européennes) au moins 5% du corps électoral, aurait le droit de désigner un candidat, même s'il n’a pas le nombre suffisant de députés à l'Assemblée.

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Ce qui ferait un total de "cinq ou six candidats". Et aurait l’avantage d’épargn[er] à Édouard Balladur "cette si longue campagne électorale des primaires avec ses sondages et débats organisés où chacun a une minute pour répondre".

Une manière polie de paraphraser Gérald Darmanin, coordonnateur de la campagne de Nicolas Sarkozy (que Balladur soutient ), selon qui le premier débat de la primaire était à deux doigts d’être "carrément chiant" .



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