Il est l'un des visages des manifestations de policiers , organisées depuis mi-octobre. Rodolphe Schwartz, 30 ans, est l'un des leaders autoproclamés de ces flics en colère, 12 jours après l'attaque contre des policiers à Viry-Châtillon.
On l'a ainsi vu jeudi 20 octobre s'exprimer devant les médias, à visage découvert, expliquant la démarche des policiers qui manifestaient sous les fenêtres du ministère de l'Intérieur. Virulent, volontiers provocateur lorsqu'il explique, devant les journalistes, que les flics n'ont pas besoin des syndicats pour se regrouper, Rodolphe Schwartz se pose en porte-parole du mouvement, comme l'a noté Radio Londres :
Ce n'est pas son coup d'essai. En 2013, il avait organisé une marche blanche sur le périph' parisien en mémoire des deux policiers tués par un chauffard. Deux ans plus tard, il était à l'initiative d'une manifestation sous les fenêtre de Christiane Taubira, alors ministre de la Justice, jugée trop laxiste.
Le Point révèle cependant ce vendredi 21 octobre que Rodolphe Schwartz a été, en 2014, candidat FN aux municipales à Paris. Il figurait en 37e position sur la liste "Paris capitale de la France, avec Wallerand de Saint Just, soutenue par le Front national et le rassemblement Bleu Marine" dans le 18e arrondissement. Cette liste était menée par Philippe Martel, à l'époque chef de cabinet de Marine Le Pen.
Capture L'Express
Surtout, Rodolphe Schwartz, qui se pose en porte-parole des policiers en colère et use volontiers du "on" quand il s'exprime devant les médias, n'est pas du tout policier…
Selon Le Point, il fut adjoint de sécurité (ADS) au commissariat du 19e arrondissement de Paris mais il ne fait plus partie des effectifs de la préfecture de police depuis 2014. En sus, "il a échoué à plusieurs reprises au concours de gardien de la paix, puis s'est reconverti dans le privé : il est désormais employé chez Carrefour", précise l'hebdomadaire.