Edouard Balladur, sur sa campagne de 1995 : "Jean-Pierre Elkabbach, vous n'êtes pas juge d'instruction …"

Publié à 10h17, le 08 octobre 2013 , Modifié à 10h23, le 08 octobre 2013

Edouard Balladur, sur sa campagne de 1995 : "Jean-Pierre Elkabbach, vous n'êtes pas juge d'instruction …"
(Europe 1)

JE N'EN DIRAI PAS PLUS - Alors que Nicolas Sarkozy a bénéficié d'un non-lieu dans l'affaire Bettencourt, d'autres cas menacent encore son avenir judiciaire. Parmi eux, le financement de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995. 

Interrogé sur ce cas sur Europe 1, l'ancien Premier ministre s'est tendu face à Jean-Pierre Elkabbach ce mardi 8 octobre. Après une série de questions, Edouard Balladur a invité le journaliste à ne pas aller plus loin : 

Ecoutez, Jean-Pierre Elkabbach, n'allons pas plus loin si vous le voulez bien. Vous n'êtes pas juge d'instruction, et je ne suis pas devant vous en cette qualité.

Deux juges d'instruction ont multiplié les investigations concernant des soupçons sur le financement de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, dont Nicolas Sarkozy était porte-parole. 

Suite à leurs enquêtes, ils ont mis en examen deux amis proches de l'ancien président de la République, Thierry Gaubert et Nicolas Bazire, témoin de mariage de Nicolas Sarkozy et de Carla Bruni en 2008. Mais également directeur de cabinet du Premier ministre Edouard Balladur entre 1993 et 1995 et directeur de sa campagne présidentielle.

Pour Edouard Balladur, pas de doute, sa campagne a été faite dans les règles : 

Ma campagne de 1995 a été financée dans le respect des règles en vigueur.

(...) 

C'est à dire dans le respect des règles en vigueur, je n'ai pas à en dire plus. Elle a été validée par le Conseil constitutionnel, par une décision qu'il a prise il y a 18 ans et qui s'impose à tous. Avec une autorité souveraine.

Mais l'ancien Premier ministre est désormais sous la menace de la Cour de justice de la République, seule habilitée à juger les ministres pour des actes commis dans l’exercice de leurs fonction. "Si ça devait être le cas, j'accueillerai cette éventualité avec le calme d'une conscience en paix avec elle même", assure-t-il sur Europe 1. 

 

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