Cela ne faisait guère de doute, mais Bernard Thibault l'a annoncé haut et fort sur RTL jeudi matin : le leader de la CGT ne votera pas Nicolas Sarkozy au printemps prochain. Quid des autres leaders syndicaux - et patronaux - se questionne le Lab, parti sur le web à la recherche des préférences politiques des principaux partenaires sociaux...
Thibault flirte avec Mélenchon
Sur RTL
On le sait, Bernard Thibault ne votera pas Nicolas Sarkozy. Le patron de la CGT avait déjà fait son coming out le 1er mai 2011 , en déclarant que "comme une majorité de Français" il voulait "changer de président". Il l'a répété jeudi matin au micro de RTL .
Ce qui ne nous dit pas pour qui Bernard Thibault vote. Notre petit doigt nous dit que leader cégétiste en pince pour Jean-Luc Mélenchon. Les deux se sont donné rendez-vous mardi, la veille du sommet social, pour "afficher leurs convergences anti-austérité". Love is in the air...
Claude Mailly, le BFF (*) d'Aubry ?
Sur Le JDD
Jean-Claude Mailly ne cache pas sa proximité idéologie avec le Parti socialiste, tendance Aubry. FO dit par exemple "non à l'austérité", s'oppose à la "règle d'or" sarkozyste, revendique "une politique fiscale basée sur l'égalité républicaine, la redistribution et la justice sociale" tout en stigmatisant "la diminution de l'ISF".
Selon le JDD, le patron de Force ouvrière a toutefois refusé d'être candidat PS aux législatives dans le Pas-de-Calais. Selon l'excellent blog Les dessous du social sur le Figaro, Jean-Claude Mailly aurait "sa carte au PS" depuis "30 ans". De là à imaginer que le syndicaliste va voter Hollande, il n'y a qu'un pas...
(*) Best friend for ever
Chérèque, les yeux doux à Hollande
Sur Les Echos
François Chérèque (CFDT) se fait plus discret sur ses opinions politiques que son camarade de lutte Bernard Thibault. Mais pour Dominique Seux, rédacteur en chef aux Echos, son soutien à François Hollande ne fait aucun doute :
"
Le positionnement des syndicats dans la campagne présidentielle en faveur de la gauche (explicite pour la CGT, implicite mais évident pour la CFDT) marque un tournant.
"Et Dominique Seux de rapeller que les syndicats français n'ont pas toujours choisi la gauche.
"
Jusqu’en 1986 pour la CFDT et 1993 pour la CGT, ils ont donné des quasi-consignes de vote. Mais après, on a assisté à une dépolitisation progressive - qui a culminé en 2007. Comme à l’étranger. Si Gerhard Schröder a perdu face à Angela Merkel, c’est en partie parce que le DGB, principal syndicat allemand, est resté neutre.
"Parisot, ministre de Sarkozy ?
"
Rarement un président de la République aura eu une telle exigence et une telle implication en matière économique.
"Laurence Parisot annonce la couleur, dans une interview parue dans Les Echos le 11 janvier.
La patronne des patrons tente peu à peu une incursion sur la scène politique, notamment en publiant un essai sur Marine Le Pen, Le piège bleu marine. Et ça lui réussit, puisque selon un sondage Challenges paru jeudi 19 janvier, elle serait une excellente ministres des PME .
Du côté des militants syndicaux...
Sur Le monde
En 2007, pour qui avaient voté les militants syndicaux ? Entre les deux tours du scrutin présidentiel, un sondage CSA paru dans Le Monde du 23 avril 2007 affirme que 12% des sondés "proches de la CGT" disent avoir voté pour Jean-Marie Le Pen, 11% pour Nicolas Sarkozy et 11% pour François Bayrou, le reste se ventilant - logiquement - sur les candidats de gauche.
Par ailleurs, la droite et Nicolas Sarkozy ont également obtenu de bons scores chez les sympathisants des autres syndicats : 60% à la CFE-CGC, 39% à la CFTC, 20% à la CFDT et à FO. Ce score explose à 96% auprès des sympathisants des organisations patronales, Medef et CGPME.
>> Voir ici les résultats complets de l'enquête (lien payant)
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