Entre un fonds qatari et la politique, Nicolas Sarkozy va devoir choisir, selon Raffarin

Publié à 09h51, le 18 mars 2013 , Modifié à 10h07, le 18 mars 2013

Entre un fonds qatari et la politique, Nicolas Sarkozy va devoir choisir, selon Raffarin
Jean-Pierre Raffarin sur France 2. (Capture d'écran)

THE CHOICE - Il est l’un des premiers de son parti à avoir sonné la nécessite d’opérer un bilan du quinquennat Sarkozy. Lundi 18 mars, Jean-Pierre Raffarin devient l’un des premiers à l’UMP à déclarer que Nicolas Sarkozy devrait choisir entre prendre la direction d’un fonds privé ou rester une personnalité politique.

Sur France 2, l’ancien Premier ministre a été clair : l’ancien chef de l’Etat va devoir choisir. Tôt ou tard.

Je pense que ce sera difficile pour lui de concilier une carrière entrepreneuriale et une carrière politique.

Il fera ses choix le moment venu. Certainement, que c’est aujourd’hui trop tôt.

Et le sénateur de la Vienne d’insister, mettant en lumière un élément… de temporalité, avant tout : mener de front les deux carrières n’est pas possible étant donné le caractère "dévorant" de l’engagement politique.

Je pense que c’est très difficile de mener les deux.

C’est très difficile d’avoir une ambition politique et de ne pas y consacrer tout son projet de vie, toute son énergie, toute son attention, toutes ses lectures, toutes ses rencontres. La politique est extrêmement dévorante.

Je ne crois pas que l’on puisse faire ça à mi-temps.

Nicolas Sarkozy, un politique à mi-temps ? 

La dispersion de l’ancien chef de l’Etat est également un des angles d’attaque de la gauche concernant son maintien comme membre de droit au Conseil constitutionnel. Une situation sur laquelle les députés socialistes souhaitent revenir.

Olivier Faure, un proche de Jean-Marc Ayrault, expliquait ainsi au Lab :

C’est insensé. C’est même scandaleux. C’est un métier à part entière, on n’est pas juge constitutionnel un jour sur deux, quand ça nous arrange. Oui cette mesure doit s’appliquer immédiatement, s’appliquer à Nicolas Sarkozy.

Ce même Olivier Faure demande également à Nicolas Sarkozy de faire un choix entre ses activités publiques et ses projets privés :

Il est dans une situation aujourd’hui, partagé entre le Qatar, les conférences, le Conseil constitutionnel, l’avenir de l’UMP, son avenir personnel. Ce n’est pas possible.

Car Nicolas Sarkozy, présenté par ses proches restés en politique comme "un recours" possible pour l’UMP, ne peut rester indéfiniment dans cette situation bâtarde. Ni politique, ni dans le privé. Recours, mais pas officiellement de retour. 

Ce qui a provoqué un petit tacle discret de Jean-Pierre Raffarin :

Au fond, sa carrière politique serait possible en fonction de circonstances. Mais circonstances que l’on appréciera sans doute en 2016. Donc il est trop tôt pour se décider, sans doute même pour lui-même.

Du rab sur le Lab

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