DEHORS - C'est peu dire que la déclaration d'Emmanuel Macron aux lecteurs du journal La Provence ce lundi 6 juillet, au lendemain du référendum en Grèce qui a vu le "non" s'imposer, passe mal. Dans un flot d'attaques contre le FN, le ministre de l'Économie en déplacement en PACA - région convoitée par le FN pour les régionales de décembre - évoque un point commun entre le FN et Syriza. Développant une réflexion sur les populismes, il dit : "[Le FN] est, toutes choses égales par ailleurs, une forme de Syriza à la française, d'extrême droite."
Les réactions indignées de la part de la gauche du PS et du Parti de Gauche se sont multipliées. La plus violente est signée Eric Coquerel. Sur Twitter, le secrétaire national du PG fait part de sa colère. Ulcéré, il écrit :
Des mots *un peu* forts et assumés par l'auteur. Au Lab, il explique :
"Je ne regrette pas le mot de crétin. Je pense que dans la situation actuelle, il faut avoir une dose de crétinisme pour tenir ce genre de propos. Il met en valeur le FN !
"
Sur la demande de démission, il assène :
"Surtout de la part d'un ministre, ça va à l'encontre de la volonté qu'a la France, affichée par Hollande, de pousser à la négociation. Je le compare à Schäuble car c'est l'adversaire le plus résolu de ces négociations (...). Il n'a pas sa place dans un gouvernement.
"
Dans un communiqué , le conseiller régional qualifie les propos du ministre de "stupides" et "insultants pour le gouvernement et le peuple Grec".
Face aux réactions déclenchées par ses propos, Emmanuel Macron a précisé sa pensée en fin de journée sur Twitter :
"Ce que j’ai vraiment dit : 'Le FN est, toutes choses égales par ailleurs, une forme de Syriza à la Française d'extrême droite'. Ces deux populismes sont le symptôme d'un même mal : l'incapacité des partis démocratiques à apporter une réponse crédible. Aucune confusion possible entre le FN et Syriza, issu de la gauche grecque qui s’est construite dans la résistance face au nazisme. Je le répète encore : le soutien au peuple grec est impératif quels que soient ses gouvernants, on ne peut pas laisser l’Europe reculer.
"