ERIC LA GACHETTE - Eric Woerth n'a pas apprécié les attaques de certains membres de l'UMP à l'encontre de Nathalie Kosciusko-Morizet lors de la campagne des primaires parisiennes. Invité de l'interview quotidienne diffusée sur lopinion.fr ce 4 juin, l'ancien ministre explique que, selon lui, c'est ce type de comportement qui nuit à l'UMP dans son ensemble. Et enchaine les piques.
De Pierre-Yves Bournazel qui a multiplié les attaques contre NKM et a demandé la suspension de l'élection en plein vote , il balance :
"Ca a été trop violent, il faut encore une fois tirer l’expérience d’une élection semi-réussie. Il est logique que dans une élection il y ait des candidatures et des affrontements, (…) en même temps il y a des limites.
On ne peut pas, pour essayer de mettre la lumière sur soi alors qu’on est totalement inconnu, contester la réalité de l’élection, dire qu’il y a des fraudes, que ça ne marche pas … et le faire de façon publique.
"
De ceux qui, comme le leader de la Droite forte Guillaume Peltier ou le candidat Jean-François Legaret, ont désavoué NKM et monté les anti-mariage gay contre elle, Eric Woerth dit :
"Un certain nombre de personnes sont décomplexées, c'est-à-dire qu’elles n’ont jamais rien fait mais au fond c’est une bonne manière d’exister.
Ca crée des sunlights qui permettent d’exister à un moment donné.
"
Puis l'ancien ministre généralise à l'ensemble de son parti qui, selon lui, souffre de ce type de comportements. Des personnalités trop visibles à ses yeux par rapport à leur réel poids à l'UMP :
"C’est visiblement ce comportement-là qui marque. Qui a toujours existé mais aujourd’hui, compte tenu de la tension de l’action politique, est extrêmement négative pour la famille politique.
Toutes les voix qui s’expriment au nom de l’UMP ne représentent pas l’UMP, les militants.
"
Et si ces voix sont tellement audibles, c'est selon lui à cause du manque chronique de chef. Ce qu'il ne manque pas de répéter à trois reprises :
"On manque de chef, on manque de chef, on manque de chef.
Alors il y a plusieurs personnes très bien, Jean-François Copé, François Fillon, mais ça ne suffit pas.
Il reste toujours cette élection du mois de novembre qui a créé un problème de légitimité et que l’on voit ressurgir à chaque fois.
"
Eric Woerth assène un dernier coup en conclusion :
"On voit surtout des ego démultipliés, surmultipliés, qui nuisent au collectif.
"
L'intégralité de cette interview est à visionner par ici .