"Erreur de jeunesse", pas le bon timing : comment le PS lâche Duflot

Publié à 10h11, le 06 juin 2012 , Modifié à 10h15, le 06 juin 2012

"Erreur de jeunesse", pas le bon timing : comment le PS lâche Duflot
François Rebsamen, mardi 5 juin, au Sénat, aux côtés du premier ministre Jean-Marc Ayrault (MaxPPP)

Et les critiques contre la sortie de Duflot sur le cannabis fusent ... jusqu'au PS.

Le député Claude Bartolone critique une "erreur de jeunesse gouvernementale", et François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon, proche de François Hollande, regrette une erreur de timing.

Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, était déjà intervenu, mardi 5 juin, pour se désolidariser de sa ministre.

  1. Bartolone, mercredi 6 juin : "Une erreur de jeunesse gouvernementale"

    Sur franceinfo.fr

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    "C'est une erreur, une erreur de jeunesse gouvernementale"

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    OK, la "question du cannabis" est "un sujet". Mais "c'est un sujet trop compliqué pour que ce soit abordé au travers d'une déclaration d'un ou une ministre".

    Résultat : pour critiquer, mercredi 6 juin sur France Info, la sortie de Cécile Duflot sur la dépénalisation du cannabis, Claude Bartolone, député et président PS du conseil général de Seine-Saint-Denis, a donc plaidé "l'erreur de jeunesse".

    Ecoutez le député PS et président du Conseil général de Seine-Saint-Denis :

  2. Rebsamen, mercredi 6 juin : "Ce n'est pas le moment"

    Sur itele.fr

    Interrogé sur le débat de la dépénalisation du cannabis, relancé par Cécile Duflot, mardi 5 juin, François Rebsamen, sénateur-maire PS de Dijon a jugé, mercredi 6 juin, sur le plateau de iTélé  :

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    Ce n'est pas le moment.

    "

    Il a précisé :

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    Sur le fond, moi je ne suis pas sur la même ligne que madame Duflot mais je considère qu’on ne peut pas faire l’économie d’un débat sur ce sujet.

    "

    Pendant la campagne présidentielle, François Rebsamen avait proposé de transformer en contravention la consommation de cette drogue , aujourd'hui un délit.

    Il a rappellé que Cécile Duflot s'était exprimée, pour lui, "au titre de secrétaire des Verts".

  3. Blisko, mardi 5 juin : "Pour le moins inappropriée".

    La position de Cécile Duflot ? "Pour le moins inappropriée".

    Après l'UMP, c'est au tour du député socialiste de Paris, Serge Blisko, président de la "mission d'information Assemblée nationale-Sénat sur les toxicomanies", de critiquer la sortie de la ministre du Logement.

    Il détaille encore :

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    "Il faut ouvrir le débat en rappelant la nécessité de mettre en oeuvre une politique globale alliant une lutte ferme contre les trafics, une recherche en addictologie et une éducation à la santé et à la prévention des risques.

    Ainsi nous serons en mesure de présenter un ensemble diversifié de solutions qui doivent nous sortir du statu quo".

    "
  4. Madec, mercredi 6 juin, "sottise sur la forme mais en aucun cas sur le fond"

    Sur facebook.com

    Roger Madec, le sénateur socialiste et maire du 19e arrondissement, apporte son soutien à la ministre du logement. Dans un note publiée sur Facebook , accompagnée d'une photo de feuilles de cannabis, le sénateur souhaite "sortir de l'hypocrisie" et donne raison à Cécile Duflot sur le fond.

    En revanche, il qualifie la forme de "sottise " : 

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    Cécile Duflot en sa qualité de ministre ne doit pas prendre l’initiative de prôner la dépénalisation du cannabis.

    "

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