Et Bartolone lança "Abruti" en pleine Assemblée

Publié à 16h01, le 12 février 2013 , Modifié à 16h42, le 12 février 2013

Et Bartolone lança "Abruti" en pleine Assemblée
La Chaîne Parlementaire (capture d'écran)

"Abruti". Le mot est lâché en plein hémicycle, par le gardien de l'ordre de l'Assemblée : Claude Bartolone. 

Le contexte : alors que Jean-Louis Borloo, président du groupe UDI à l'Assemblée, s'adresse dans sa question à Jean-Marc Ayrault, le  gouvernement fait le choix de Bernard Cazeneuve, ministre délégué aux Affaires européennes, pour lui répondre. Du mépris pour l'opposition, qui crie au scandale

Claude Bartolone tente d'abord de temporiser, façon maître d'école : 

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Vous savez très bien que c'est le gouvernement qui décide quel ministre doit répondre. 

Regardez l'image que vous donnez. Je vous rappelle que l'image que vous donnez est importante pour la démocratie.

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La bronca continue, plusieurs députés UMP se lèvent. Claude Bartolone veut laisser sortir les parlementaires énervés : 

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Et bien écoutez, partez! Mais tranquillement...

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Les députés de l'opposition crient "Ayrault  ! Ayrault !" pour réclamer une réponse du premier ministre. Claude Bartolone s'en prend ensuite directement au député des Yvelines Henri Guaino, debout dans l'hémicycle : 

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S'il vous plaît ! Monsieur Guaino, vous qui parlez de la République, regardez l'image que vous donnez de la République !

Allez, sortez ! ..brutis !

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François Sauvadet, député UDI de Côte d'Or, s'indigne sur Twitter:

Ai entendu "abruti" dans la bouche de Bartolone. Ce n'est pas digne d'un Pdt de l'AN. Un PM doit toujours répondre à un Président de groupe

— François SAUVADET (@sauvadet) 12 février 2013

Quelques minutes plus tard, Yves Jégo, l'un des députés UDI qui avait quitté l'hémicycle, revient sur l'épisode lors d'une question à Jean-Marc Ayrault :

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J'espère qu'il n'y a pas derrière les propos lancés une quelconque mise en cause de la qualité des élus.

Nous sommes tous des élus du peuple et nous avons tous vocation, capacité libre de siéger ou de ne pas siéger y compris de manifester notre mécontentement.

"

Occasion toute trouvée pour Claude Bartolone de s'expliquer, et de calmer le jeu via une référence littéraire : 

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Si j'ai employé cette expression elle me qualifiait, comme disait Guy de Maupassant: 'J'étais abruti de souffrance et de méconnaissance'.

A la fois je ne comprenais pas cette réaction, compte tenu du nombre de fois où le premier ministre ne répondait pas forcément au président de groupe.

Et je ne suis pas certain que nous ayions intérêt à donner de notre hémicycle et de ce que nous représentons l'image que nous venons de donner. 

"

Voir la vidéo de l'incident ici : 

Du rab sur le Lab

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