Et Jean-Louis Borloo revendiqua la paternité des emplois d’avenir

Publié à 12h15, le 13 septembre 2012 , Modifié à 12h15, le 13 septembre 2012

Et Jean-Louis Borloo revendiqua la paternité des emplois d’avenir
Jean-Louis Borloo, sur BFM TV, jeudi 13 septembre. (BFM TV)

PRECURSEUR – Jean-Louis Borloo et le groupe UDI se sont abstenus sur le texte créant les emplois d’avenir. Mais le président du Parti radical précise, jeudi matin sur BFM TV, que c’est lui qui les a inventés.

 

  1. "Jamais on ne votera contre"

    Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi portant création des emplois d’avenir, l’un des textes importants du gouvernement en faveur de l’emploi.

    Lors de ce scrutin, le groupe centriste UDI et son président Jean-Louis Borloo se sont abstenus. Or l’abstention d’un groupe d’opposition sur un texte signifie bien souvent un soutien qui ne dit pas son nom au projet gouvernemental. D’autant plus que le député de Valenciennes estime, jeudi 13 septembre sur BFM TV, avoir été à l’origine ce concept : 

    Les emplois d’avenir, ce n’est pas une nouveauté, c’est moi qui les ai inventés dans le plan de cohésion sociale en 2005.

    Notre position a été claire : jamais on ne votera contre un texte, même imparfait, mais qui est une main tendue à une partie de la jeunesse particulièrement en difficulté.

    Vrai ? Faux ?

    En 2004, alors ministre de l’Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo présente un plan de cohésion sociale dans lequel sont intégrés des "contrats d’avenir".

    Ainsi, le 30 mars 2005, le leader centriste signe ces premiers contrats, "destinés à favoriser le retour à l'emploi des allocataires de minima sociaux".

    Alors pourquoi s’être abstenu sur le texte présenté par l’actuel ministre du Travail, Michel Sapin ?

    Jean-Louis Borloo se justifie et explique les conditions dans lesquelles il aurait voté favorablement ce projet de loi :

    Nous avons dit au gouvernement : sur ces contrats d’avenir, mettez une formation de 10 heures obligatoire. Ca ne peut pas être des stages parking. 

    On a l’expérience des contrats d’avenir que j’avais mis en place. Il manquait les 10 heures de formation. On a donc dit au gouvernement : si vous mettez les 10 heures de formation pour ces jeunes, nous voterons.

    Et d’ajouter, entrouvrant la porte à un vote positif au Sénat si ces requêtes sont entendues et se gargarisant de son credo d’opposition "constructive" :

    On est dans l’opposition, on ne va même pas s’abstenir (si ces demandes sont entendues, ndlr), on va le voter. Et on souhaitait que les toutes petites entreprises, de 2 personnes au moins, puissent y avoir accès.

    On est cohérent, on ne s’oppose pas.

     

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