Pas très féminine la nouvelle (future) équipe dirigeante du Parti socialiste ? La désignation par Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault de trois hommes aux postes à haute responsabilité - Harlem Désir, Guillaume Bachelay et Olivier Faure - a été très commentée le 12 septembre.
Interrogée sur ce manquement à la parité, pourtant chérie par le PS, Martine Aubry a préféré esquiver avec la carte de l'humour. La journaliste de France Info l'interpelle : "Harlem Désir a beaucoup de qualités mais ce n’est pas une femme : ce n'est pas un peu dommage pour votre successeur? " L'ancienne première secrétaire répond alors : "Il n'a pas eu le temps de se faire opérer, c'est dommage hein ?!"
Après la répartie, le sérieux. Martine Aubry ajoute : "Notre parti est paritaire et doit l’être de plus en plus, dans les instances notamment, mais ça, ça sera après le congrès."
Après le vote pour les motions, le 11 octobre, l'élection du nouveau premier secrétaire, le 18 octobre, et - enfin - le congrès du 26 au 28 octobre, une série de postes va en effet être redistribuée, comme par exemple les nouveaux secrétaires nationaux. C'est là que la parité pourrait faire son oeuvre.
Ce qui n'est pas suffisant pour tout le monde, à l'image de Marie-Pierre de la Gontrie. Cette conseillère de Paris, secrétaire nationale à la justice et aux libertés au PS, regrette l'absence de femmes aux "vrais postes de pouvoir". [Lire son interview sur Public Sénat à ce sujet]