Le "vote blanc", dernier élément de langage à la mode à l’UMP. Pour minimiser la victoire de François Hollande, voire la contester, les ténors de l'UMP misent sur le vote blanc, depuis dimanche 6 mai 2012. Et multiplient chiffres et pourcentages à ce sujet, alors que le "vote blanc" n'est pas pris en compte.
A droite comme à gauche, la reconnaissance du vote blanc est un vieux serpent de mer. Une loi avait bien été proposée en 2003 ; Vidée de sa substance, elle atterira sur les bancs du Sénat, où elle attend toujours d'être examinée.
A droite, l'épouvantail du vote blanc, pour minimiser la victoire de Hollande
Premier à dégainer l'élement de langage, dimanche 6 mai 2012, sur TF1, Jean-François Copé:
Il faudrait décompter les votes blancs.
L'argumentation est simple : avec 2 millions de votes blanc, ou nuls, et seulement 900.000 voix d'écart entre Sarkozy et Hollande, une prise en compte du vote blanc dans les suffrages exprimés fragiliseraitde facto son élection.
Au courant de ce fait, la porte-parole de Nicolas Sarkozy a emboité le pas au secrétaire général de l'UMP, sur la même chaîne, et a accusé Marine Le Pen d'être responsable de l'élection de François Hollande :
Il y a un nombre considérable de votes blancs [Marine Le Pen a appelé à voter blanc, le 1er mai 2012, ndlr] et c’est ce vote blanc qui a fait élire François Hollande.
Seconde salve, le lendemain matin, lundi 7 avril. Sur France Inter, Valérie Pécresse y explique que :
Hollande a été élu avec une minorité des voix, il y a 6% de votes blancs et nuls, c'est énorme, il n'a pas convaincu une majorité de Français.