Et là, Fenech écrit à Macron à propos d’un "retweet" et d’un "like" du compte Twitter de Bayrou

Publié à 12h23, le 31 mai 2017 , Modifié à 12h23, le 31 mai 2017

Et là, Fenech écrit à Macron à propos d’un "retweet" et d’un "like" du compte Twitter de Bayrou
Georges Fenech. © AFP

Sur Twitter, François Bayrou n’est pas ministre de la Justice, il est aussi maire de Pau – plus pour longtemps. Mais c’est un citoyen avant tout. Et c’est avec cette qualité qu’il a "retweeté" et "liké" le communiqué de presse de sa collègue du gouvernement et fidèle de longue date du Modem Marielle de Sarnez visée par une enquête et développant sa défense.

Et si cette action sur le réseau social a choqué les magistrats, elle a également choqué le député et ancien magistrat Georges Fenech. Au point que ce dernier s’est fendu ce mercredi 31 mai d’un communiqué de presse puis d’une lettre ouverte à Emmanuel Macron. Dans cette missive au chef de l’Etat, l’élu LR écrit :

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L’intervention de François Bayrou, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, a suscité une vive émotion au sein de la magistrature. François Bayrou a en effet "retweeté", puis "liké" le communiqué de presse de Marielle de Sarnez, ministre auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargée des affaires européennes, après les révélations du Parisien sur une enquête le visant.

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Une fois cela écrit, Georges Fenech s’étonne que François Bayrou soit "resté particulièrement silencieux sur ce qui peut être qualifié ‘d’affaire Richard Ferrand’". Et d’accuser le ministre :

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Cette intervention peut s’apparenter à une forme de pression sur l’institution judiciaire. Il s’agit d’une atteinte grave à l’indépendance de l’autorité judiciaire qui ne peut rester sans réponse.

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"J’en appelle à votre intervention pour apporter toutes les garanties de respect de la procédure", écrit-il encore à Emmanuel Macron.

Pour tenter de déminer la polémique, sur Twitter, François Bayrou est devenu le 30 mai simplement "maire de Pau", faisant disparaître la mention de sa fonction ministérielle. Pour expliquer ce changement, le cabinet de François Bayrou à la chancellerie fait valoir, auprès du Parisien, "qu'il s'agit de son compte personnel" et que sur Twitter, le ministre n'est pas ministre. "Il n'y a aucune critique concernant la Justice" dans le tweet relayé par le maire de Pau, tente d'ailleurs de déminer son cabinet au ministère.

Interrogée ce mercredi sur Europe 1 sur ce soutien "twitteresque" du ministre de la Justice… pardon, du citoyen Bayrou, maire de Pau, Marielle de Sarnez a déroulé le même argumentaire que le cabinet de François Bayrou :

 

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C'est pas le ministre [qui tweete], François Bayrou c'est aussi un homme public, c'est aussi un homme politique, c'est aussi un citoyen et il a le droit de s'exprimer sur Twitter en tant que tel, comme citoyen et pas comme ministre. [...] Un homme public, c'est aussi quelqu'un qui a sa forme de liberté.

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