Et le camp Copé découvrit le besoin d'impartialité dans une élection

Publié à 10h01, le 03 décembre 2012 , Modifié à 10h01, le 03 décembre 2012

Et le camp Copé découvrit le besoin d'impartialité dans une élection
(montage via Maxppp et Reuters)

Président de parti ou président de la République, il faut choisir. Voici la nouvelle condition avancée très progressivement par le camp Copé dans la bataille qui l'oppose à l'équipe Fillon.

Jean-François Copé l'a glissé en fin de discours le 2 décembre à Nancy, après avoir proposé que de nouvelles élections se fassent - si les militants le souhaitent - après les municipales de 2014 :

En cas de nouvelle élection interne en 2014, personne n'ignore que cette perspective peut créer à nouveau des troubles profonds et réenclencher la machine à perdre.

Je propose donc d'ouvrir la réflexion afin que l'équipe dirigeante qui sera en poste au moment de la primaire en 2016 soit composée de personnalités dont il est acquis qu'elles ne seront pas candidates elles-mêmes à la primaire.

Une proposition qui se résume ainsi : celui qui sera président de l'UMP au moment des primaires ne devra pas y participer, et ainsi abandonner toute ambition présidentielle. Ce principe ne concerne pas le président actuel de l'UMP mais bien le suivant. Concrètement, il empêcherait tout simplement François Fillon, qui ne cache pas ses intentions présidentielles, de se présenter à la tête du parti lors de nouvelles élections.

Comment Jean-François Copé l'argumente-t-il ? Il souligne l'incompatibilité entre la fonction de président du parti et le statut de candidat :

C'est un moyen de garantir l'impartialité dans l'organisation de nos futures primaires.

Même argumentaire de la part de son lieutenant, Luc Chatel, ce 3 décembre sur Radio Classique :

On ne peut pas nous expliquer qu’il faut que celui qui organise les scrutins à la présidence de l’UMP, à la primaire, soit au dessus de tout soupçon, qu'il ne soit pas partie prenante .... et à la fois rejeter l’idée de Jean-François Copé qui consiste à penser que le président de l’UMP après 2014, pour les trois dernières années, ne devra pas être candidat à la primaire.

Je pense qu’il y a de la logique.

Soit exactement la situation de Jean-François Copé lorsqu'il était à la fois secrétaire général de l'UMP et candidat pour en prendre la présidence, chose que lui reprochent les fillonistes.

Du rab sur le Lab

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