MESSAGER - Brice Hortefeux, ancien ministre et proche ami de l'ancien président a délivré ce lundi 3 décembre la parole sarkozyste sur la crise à l'UMP, n'hésitant pas à parler à la première personne pour Nicolas Sarkozy, sur les ondes de France Inter.
Nicolas Sarkozy, c'est très simple: il n'a aucun intérêt personnel dans cette affaire. Simplement, il y a une réalité, il a laissé une famille nombreuse [...] qui était globalement unie. Et donc il est effectivement atterré, désolé par ce spectacle de divisions.
Son message est très simple : "Je n'ai aucun intérêt, je n'entends pas revenir dans la vie politique française aujourd'hui mais je souhaite que l'unité de la famille soit préservée".
a dit le président de l'association des amis de Nicolas Sarkozy, interrogé sur la réaction de l'ancien chef de l'État à la proposition de Jean-François Copé de remettre son mandat en jeu après les municipales de 2014.
Brice Hortefeux poursuit, louant les qualités de son grand homme, en retraite active :
Il dispose d'une autorité essentielle auprès des militants et sympathisants de l'UMP, à l'évidence, cela apparait encore plus clairement aujourd'hui, il est le fédérateur.
D'ailleurs, assure-t-il, si les deux rivaux irréconciliables se rencontrent, à nouveau, ce lundi, c'est directement le résultat des coups de téléphone de Sarkozy
Si cela se fait, c'est en grande partie grâce à Nicolas Sarkozy qui les a vivement encouragés - et dans le langage sarkozyste, vous pouvez imaginer ce que "vivement" veut dire - vivement encouragés à se voir.
Après la couronne de lauriers pour l'ancien patron de l'UMP, le bâton pour ses successeurs. Le plus fidèle des sarkozystes brandit à nouveau, en termes cryptés, la menace d'un communiqué ravageur de Nicolas Sarkozy qui dirait que les deux hommes sont discrédités, s'ils n'arrivent pas à s'entendre ce lundi.
Si jamais il n'y a pas de solution, cela sera une immense déception qui ne saurait rester silencieuse...
Pour sortir de l'impasse, Brice Hortefeux répète qu'il faut une réunion d'un comité des sages, rebaptisé comité de l'Union, lequel devrait fixer les modalités et le calendrier d'un nouveau vote, qui serait composé notamment des anciens Premiers ministres et des anciens secrétaires généraux du parti.