Présidence de l'UMP : Jean-François Copé propose un double référendum

Publié à 19h05, le 02 décembre 2012 , Modifié à 06h44, le 03 décembre 2012

Présidence de l'UMP : Jean-François Copé propose un double référendum
Jean-François Copé,le 2 décembre. (BFMTV)

SANTABARBARA - EPISODE 978 - Jean-François Copé veut organiser un double référendum aux militants UMP qui devraient ainsi dire si oui ou non le président contesté du parti doit "remettre à la disposition des militants [son] mandat au lendemain des élections de 2014". Autrement dit rester en poste au moins jusqu'aux municipales.

Je souhaite vous redonner la parole, c'est le seul moyen de sortir de manière incontestable et claire de cette situation surréaliste qui nous fait tant de mal.

a-t-il lancé ce dimanche 2 décembre lors d'un meeting à Nancy (Meurthe-et-Moselle).

Alors oui nous allons organiser en janvier un référendum auprès de tous les militants de la manière la plus simple et la plus consensuelle qui soit sous le contrôle permanent d'une commission ad hoc.

Ce référendum vous donnera le pouvoir de décider et de trancher une bonne fois pour toutes.

Et le président proclamé mais contesté de l'UMP de détailler les "deux questions très simples" qu'il compte poser aux militants.

D'abord, êtes vous d'accord pour que nous réformions nos statuts afin de pouvoir enfin fonctionner efficacement y compris en situation de crise.

Deuxièmement, je vous propose de remettre à la disposition des militants mon mandat au lendemain des élections de 2014.

Autre idée lancée par Jean-François Copé : "ouvrir une réflexion afin que l'équipe dirigeante qui sera en poste au moment de la primaire en 2016 soit composée de personnalités dont il est acquis qu'elles ne seront pas candidates elles-mêmes à la primaire". Autrement dit, interdire au président de l'UMP d'alors de se présenter en vue de la présidentielle. Rappelons que ce président doit changer au plus tard en 2015, si un nouveau vote n'est pas organisé plus tôt.

Jean-François Copé estime même que cela permettrait de "garantir l'impartialité dans l'organisation de nos futures primaires", acceptant ainsi l'idée que les candidats en lice ne peuevnt pas, en même temps, être aux commandes du parti.

[Mise à jour 19h40] Le camp Fillon, cité par l'AFP, répond immédiatement "non"à une nouvelle élection après 2014 :

La proposition Copé est inacceptable, revoter en 2014 est trop lointain.

Quelques secondes plus tard, un communiqué de l'ancien premier ministre parvient aux rédactions. François Fillon se "félicite du consensus autour du principe d'un nouveau vote" et "demande la réunion dès demain [lundi 3 décembre] du Comité des Sages".

Il ne se prononce en revanche pas sur les deux questions à soumettre au référendum qu'a proposé son rival quelques minutes plus tôt.

Une rencontre lundi 3 décembre ?

"Je suis prêt, dès demain matin, à rencontrer François Fillon et à réunir dans la foulée plusieurs personnalités de notre mouvement", a lancé le député-maire de Meaux devant quelque 400 militants de son parti à Nancy dimanche.

Un peu plus tôt, l'ex-Premier ministre et député de Paris avait déclaré à l'abbaye de Royaumont (Val-d'Oise): "Mes équipes sont prêtes dès demain lundi à se réunir avec celles de Jean-François Copé pour réfléchir ensemble" aux modalités d'un nouveau vote.

L'ultimatum de Nicolas Sarkozy court jusqu'à mardi 4 décembre.

Du rab sur le Lab

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