ENONCE PERFORMATIF– Habituellement, dans leurs conversations avec les journalistes, dans leurs échanges entre eux, les conseillers de l’Elysée ont un surnom bien tristounet pour parler de François Hollande - et des autres locataires des lieux.
Toujours, on les entend user du même acronyme :
Le PR [pour Président de la République] ceci,
Le PR cela …
Un "PR", pendant du POTUS américain, en somme - et qui est décliné en "PM", à Matignon, en "MRP" dans les services d'Arnaud Montebourg, ... etc.
Oui mais voilà.
Le Canard Enchaîné raconte, dans son édition à paraître mercredi 6 mars, que cet acronyme, certains conseillers élyséens ont décidé de le contourner.
Et de rebaptiser François Hollande.
Nom de code retenu ?
Pépère.
Et Le Canard d’assurer :
Un surnom qu’ils ne se privent pas d’utiliser dans lesconversations privées, au téléphone comme dans les couloirs.
L'hebdomadaire capable de décider du surnom d’un président ? Ce ne serait pas la première fois, se rengorge l’hebdomadaire, qui revendique une paternité dans la construction du "Tonton" mitterrandien :
[C’est le] sobriquet que les gardes du corps de Mitterrand lui avait donné lors de la campagne présidentielle de 1981 et que « Le Canard » avait popularisé.
Le Canard, fournisseur officiel des surnoms présidentiels ? Evidemment, il y a un peu d’exagération, et, plus près de nous, Les Guignols ont sérieusement concurrencé l’hebdomadaire dans la construction du "super menteur" chiraquien.
N’en reste pas moins que de "Chichi", à "Mongénéral", en passant par "L’Ex" [VGE après 1981], Le Canard peut revendiquer une certaine expérience en la matière.