Euro RSCG, Hollande n'en veut plus pour le gouvernement

Publié à 06h55, le 03 octobre 2012 , Modifié à 09h06, le 03 octobre 2012

Euro RSCG, Hollande n'en veut plus pour le gouvernement
Dans les locaux d'Euro RSCG, à Suresnes, en 2010 (photo MaxPPP)

NON-GRATA – François Hollande n’aime pas l’agence de communication Euro RSCG, devenue Havas. D’après le Canard Enchaîné, le président a ordonné, pour la deuxième fois, à son gouvernement d’éviter de collaborer avec cette agence, autrefois proche de DSK.

C’est un nouvel avertissement. Le deuxième de la part de François Hollande à l’égard de ses ministres, rapporte le Canard Enchaîné du mercredi 3 octobre. Le gouvernement a pour ordre de ne plus travailler avec l’agence Euro RSCG, devenue en septembre dernier Havas.

Une agence de communication fortement associée à Dominique Strauss-Kahn dont elle était chargée de l’image. D’après l’hebdomadaire satirique, François Hollande a prévenu, notamment à l’endroit du patron de cette boite de com’, Stéphane Fouks, longtemps conseiller de DSK

RSCG, pour moi, c’est Séguéla, c’est Strauss-Kahn. Et je ne veux plus le voir.

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Stéphane Fouks, à gauche, lors du meeting de François Hollande à Vincennes (photo MaxPPP)

Visés par cette saillie selon le Canard Enchaîné ? Deux ministres ex candidats à la primaire du PS, Arnaud Montebourg et Manuel Valls

> Arnaud Montebourg : le ministre du Redressement productif a fait appel à Euro RSCG sur le dossier PSA alors que l’entreprise elle-même se faisait également conseiller par l’agence pour gérer la communication autour de la fermeture du site d’Aulnay.

> Manuel Valls : Ancien grand manitou de la communication du candidat Hollande pendant sa campagne élyséenne, le ministre de l’Intérieur est un proche de Stéphane Fouks, l’homme désigné persona non-grata par le chef de l’Etat.

 
L'article du Canard Enchaîné de ce mercredi apparaît comme une réponse directe à Stéphane Fouks qui, dans la réédition de l'ouvrage Les gourous de la com', parue fin fin août, et dont le Nouvel Obsevateur relayait quelques bonnes feuilles, assurait : 
 

 
Douze personnes de l'agence travaillent aujourd'hui à l'Eysée ou dans les ministères.
 
 
Rien qu'à la présidence de la République, ils sont cinq !
 

 
 
Il revendiquait avoir joué un rôle actif dans la campagne :
 
 
A partir du moment où l'on restait discret, il n'y avait aucun problème pour Hollande que l'agence soit là.
 
Et, enfin, raillait les chroniqueurs de la chute de la maison EuroRSCG

C'est marrant, on lisait des trucs dans la presse comme quoi on était bannis et, dans le même temps, on signait un contrat depuis Havas Event.

 

 

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