A chacun son petit avantage dans la primaire "UMP". Ou celui qu’il croit avoir à mettre en avant. A chacun son atout majeur. Comme l’a lancé, malin, Alain Juppé, Nicolas Sarkozy a le parti, la structure de la nouvelle formation qui a remplacé l’UMP, Les Républicains. C’est un fait. Le maire de Bordeaux revendique quant à lui d’avoir avec lui l’opinion – comme Christian Paul chez les socialistes .
Mais François Fillon n’est pas en reste. Dans une longue interview accordée au Figaro ce mercredi 10 juin, l’ancien Premier ministre, qui fait régulièrement des propositions thématiques chocs (sur l’économie, le logement, l’immigration…) doit répondre à la question de savoir ce qu’il a à son avantage face aux tenants du parti et de l’opinion.
Et sa réponse fuse, mais mal assurée puisqu’assortie d’un "peut-être" un peu frileux :
"J’ai peut-être le projet !
"
Invité de BFM TV ce mercredi, François Fillon a répété, avec plus de fermeté, la même idée :
"Il me reste les idées et le projet. Je pense que les Français veulent un changement radical.
"
Un point sur lequel insistait, mardi 9 juin sur iTélé, le bras droit de François Fillon, le député LR Jérôme Chartier qui soulignait que l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy a "un projet pour le pays", lui . Sous-entendu, les autres prétendants à l’investiture de la droite et du centre pour 2017 n’ont encore rien de programmatique dans leur besace. Et donc rien à proposer aux Français.
Mais rien ne presse pour eux, à un peu moins de deux ans de l’échéance élyséenne. Ce qui laissera le temps à Alain Juppé, par exemple, de sortir quatre livres programmatiques . Quant à Nicolas Sarkozy, il n’a pas encore formulé son projet global même s’il a régulièrement recyclé d’anciennes propositions dans des interviews.