"Fais le boulot", "mon gars" : Rachida Dati accuse Manuel Valls d’être "complice des passeurs-criminels" en annonçant un nouveau campement à Calais

Publié à 20h30, le 31 août 2015 , Modifié à 10h58, le 01 septembre 2015

"Fais le boulot", "mon gars" : Rachida Dati accuse Manuel Valls d’être "complice des passeurs-criminels" en annonçant un nouveau campement à Calais
Rachida Dati. © AFP

MON GARS - La crise des migrants (ou réfugiés, c’est selon ) en Europe exacerbe les crispations. Et pousse certains à prendre certaines libertés de ton. Comme Rachida Dati, ce lundi 31 août qui, après le déplacement et les annonces de Manuel Valls à Calais, a interpellé le Premier ministre, sur BFM TV, avec un ton plutôt familier. Ainsi l’eurodéputé de Les Républicains a-t-elle lancé à l'encontre de celui qui réside à Matignon :

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Manuel Valls dit : 'Il faut accueillir tout le monde mais il faut trier quand même'. Bah fais le boulot, c’est toi qu’es au pouvoir. (…) Il pense fédérer la gauche en insultant la droite. Mais mon gars, nous on n’est pas au pouvoir.

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Alors que Manuel Valls a annoncé lundi la construction pour "début 2016", avec le soutien financier de l'Union européenne, d'un campement humanitaire pour 1.500 personnes dans la "jungle" de Calais, où se massent des milliers de migrants dans des conditions misérables, Rachida Dati l’accuse d’être "complice des passeurs-criminels" avec cette décision qui créera, pense-t-elle, "un appel d'air". Elle dit, remontée contre le chef du gouvernement :

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Il crée un campement. Mais c’est le cache misère. Manuel Valls est complice des passeurs-criminels. C’est un appel d’air à l’immigration. Il est complice des passeurs. C’est un signal très fort qu’on leur fait en disant : 'Allez-y, nous allons créer un lieu d’accueil supplémentaire'. C’est irresponsable et inacceptable.

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Et puisque la sulfateuse est de sortie, Rachida Dati poursuit sa saillie contre le Premier ministre, qu’elle accuse de reprendre des mesures "annoncées par Jean-Claude Juncker il y a deux mois" et que Manuel Valls avait "récusé" à ce moment-là. "Aujourd’hui il les reprend à son compte", peste l’élue LR qui dénonce également un plagiat du Premier ministre sur certaines propositions faites par la droite lors des élections européennes.

En revanche, Rachida Dati est beaucoup plus aimable envers Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur. A l’inverse de Manuel Valls, selon elle, le premier flic de France ne fait pas de com’ et œuvre dans l’ombre.

 

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Nous n’avons jamais entendu Manuel Valls parce que celui qui, sans bruit, sans caméra, fait quand même le boulot, c’est Bernard Cazeneuve. Donc aujourd’hui, il fait de la com’. Hier il a montré ses muscles. Et il vient à Calais en disant : 'Oyez, oyez bonnes gens, vous voyez, je suis là'.

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