Migrants : Thierry Mariani reprend et développe la métaphore de la fuite d'eau de Nicolas Sarkozy

Publié à 12h11, le 10 août 2015 , Modifié à 12h54, le 10 août 2015

Migrants : Thierry Mariani reprend et développe la métaphore de la fuite d'eau de Nicolas Sarkozy
Thierry Mariani et Nicolas Sarkozy © Montage Le Lab via AFP

JE DIRAIS MÊME PLUS - Nicolas Sarkozy fait décidément des émules. Après Florian Philippot, c'est au tour de Thierry Mariani de reprendre sa très polémique métaphore de la fuite d'eau au sujet des migrants. Ce 10 août, il apporte son soutien au président de Les Républicains pour avoir ainsi décrit l'afflux de réfugiés en France. Il adopte donc sa rhétorique et y ajoute même sa petite touche personnelle.

Dans une interview au Figaro (lien payant), le député LR des Français de l'étranger est interrogé sur la situation à Calais. Selon lui, il faut "arrêter" les migrants "avant qu'ils n'arrivent à en Europe". "Or, dans ce domaine, l'Europe a complètement démissionné", ajoute le patron de la Droite Populaire, courant à droite de LR. Il embraye :

 

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La seule règle aujourd'hui, c'est de se refiler la patate chaude. Il n'y a aucune solidarité avec les Italiens et les Grecs quand des vagues de migrants arrivent sur leurs côtes. Nicolas Sarkozy a eu raison de comparer l'Europe à une passoire migratoire, de souligner que c'était comparable à un problème de plombier - même si cela a pu heurter certains. C'est la réalité. La seule préoccupation de Bruxelles aujourd'hui est de savoir comment on répartit les clandestins. 

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Dans sa réponse à la question suivante, il en appelle à un autre cadre de Les Républicains en première ligne sur le dossier des migrants : Xavier Bertrand. Tête de liste LR pour la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, ce dernier multiplie les prises de position depuis quelques semaines, demandant notament à la Grande-Bretagne d'agir plus fermement dans la gestion des clandestins. 

Thierry Mariani estime que Xavier Bertrand "a raison de dire que les Britanniques doivent faire un geste". Mais, pour appuyer son idée selon laquelle le véritable enjeu est l'imperméabilité des frontières extérieures de l'Europe, il se dissocie de son camarade en filant la métaphore du plombier :

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Mais le vrai problème, c'est d'arrêter ces vagues mirgartoires qui déferlent semaine après semaine en Europe. Ce n'est pas le bord du lavabo qui est coupable quand le lavabo déborde. La faute, c'est d'avoir laissé le robinet ouvert. On ne peut pas en vouloir aux Britanniques de défendre leurs frontières. On peut en vouloir à la France d'avoir renoncé à défendre les siennes.

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À noter que c'est le même Thierry Mariani qui est d'accord avec Nadine Morano pour dire que les migrants qui fuient leur pays en guerre ferait mieux d'y rester pour "se battre". Le même, aussi, qui n'écarte pas totalement la possibilité d'un soutien à Marine Le Pen après 2017.

Pour mémoire, en meeting le 18 juin, Nicolas Sarkozy avait pris l'exemple d'une maison dans laquelle "une canalisation explose" et "se déverse dans la cuisine" :

 

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Le réparateur arrive et dit, j'ai une solution : on va garder la moitié pour la cuisine, mettre un quart dans le salon, un quart dans la chambre des parents et si ça ne suffit pas il reste la chambre des enfants.

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Un mois plus tard, Florian Philippot avait abondé :

 

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On est déjà dans l'inondation. On est au niveau des fenêtres, ça va arriver au niveau du plafond.

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