Florian Philippot reprend à son compte la métaphore de Nicolas Sarkozy sur l'immigration

Publié à 09h19, le 24 juillet 2015 , Modifié à 09h19, le 24 juillet 2015

Florian Philippot reprend à son compte la métaphore de Nicolas Sarkozy sur l'immigration
Florian Philippot © JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

CITATION – Florian Philippot l'admet volontiers : l'immigration reste et restera l'un des chevaux de bataille du Front national. Surtout en ce moment, alors qu'un projet de loi sur le droit des étrangers est examiné à l'Assemblée nationale.

Invité d'Europe 1 ce vendredi 24 juillet, le vice-président du FN évoque ce projet de loi porté par Bernard Cazeneuve. Et le critique, évidemment. Et quoi de mieux qu'une métaphore pour illustrer toutes les craintes que suscite chez l'élu frontiste ce texte ? Florian Philippot dit :

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Il s'agit d'ouvrir les vannes encore un peu plus de l'immigration. On est déjà dans l'inondation. On est au niveau des fenêtres, ça va arriver au niveau du plafond.

 

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Immigration, inondation. Tout cela est parlant. Et en plus, ça rime. Sauf que cette image a déjà été utilisée, et pas par n'importe qui : Nicolas Sarkozy. Fin juin, le président de Les Républicains avait comparé l'afflux de migrants en France et en Europe à une fuite d'eau . "Le réparateur arrive et dit, j'ai une solution : on va garder la moitié pour la cuisine, mettre un quart dans le salon, un quart dans la chambre des parents et si ça ne suffit pas il reste la chambre des enfants", avait lancé l'ex-chef de l'État en meeting à l'Isle-Adam.

Peu enclin, pour le coup, à plagier Nicolas Sarkozy, Florian Philippot reconnaît qu'il n'est pas le premier à utiliser cette image de l'eau pour parler d'immigration. Il le fait en attaquant ses adversaires politiques :

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Les plombiers sont les mauvais plombiers puisque Sarkozy parlait des tuyaux l'autre jour en matière d'immigration. Il est un de ces mauvais plombiers de l'immigration, comme François Hollande et Manuel Valls aujourd'hui.

 

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[BONUS TRACK] Extrémiste

Difficile d'interroger Florian Philippot sans évoquer Jean-Marie Le Pen. Comme à chaque entretien depuis des mois, le vice-président évoque le cas du "Menhir", qui est désormais prêt à se présenter aux régionales en PACA face Marion Maréchal-Le Pen. Ce qui n'inquiète pas, mais alors pas du tout, l'eurodéputé :

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Vous savez, aux régionales,il y a quasiment tout le temps, comme en 2010, des listes d'extrême droite. Et bien il y aura peut-être des listes d'extrême droite. Ce n'est pas très grave.

 

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Quant à la place du fondateur du FN au sein du parti, elle est réglée. "Le Front national ne veut pas de Jean-Marie Le Pen et Jean-Marie Le Pen ne veut pas du Front national. C'est d'une simplicité biblique", conclut Florian Philippot. 

 

 

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