Ceux qui, à gauche, espéraient ne serait-ce qu’une légère inflexion de la politique économique menée par François Hollande et Manuel Valls en seront pour leurs frais. Car le gouvernement a fait savoir, ce lundi 14 décembre au lendemain des élections régionales, non seulement qu’il maintiendrait sa ligne mais qu’il n’y aurait pas de coup de pouce au SMIC au 1er janvier .
Le salaire minimum augmentera donc de 0,6%. Une revalorisation technique et automatique que l’exécutif se refuse à gonfler. "C’est une faute politique", a pesté l’un des leaders de l’aile gauche du PS, Emmanuel Maurel.
Pour l’eurodéputé PS, qui a brigué le premier secrétariat du parti contre Harlem Désir au congrès de Toulouse en 2012, il s’agit, en plus d’une "faute politique", d’une "erreur économique et sociale" :
Refuser d 'augmenter le SMIC, surtout dans ce contexte, serait une erreur économique et sociale, mais aussi une faute politique.
— Emmanuel Maurel (@emmanuelmaurel) 14 Décembre 2015
A sa gauche, l’élu communiste parisien Ian Brossat s’étonne que dans ce contexte de montée du FN, le gouvernement ne fasse pas de geste en faveur des salariés au SMIC. L’adjoint d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris estime ainsi qu’en continuant ainsi, François Hollande et Manuel Valls vont permettre au FN de "finir gagnant" :
Le gouvernement annonce qu'il n'y aura pas de coup de pouce au SMIC. Qu'ils continuent comme ça et le FN finira gagnant.
— Ian Brossat (@IanBrossat) 14 Décembre 2015
Du côté du gouvernement, cette décision est motivée par la peur de voir le chômage grimper de nouveau. Car l'augmentation du Smic aurait représenté une charge supplémentaire pour les entreprises, notamment pour les plus petites d'entre elles, ce qui aurait pesé sur l'emploi.
Voilà qui ne va pas aider au rassemblement de la gauche en vue de 2017.