HÔPITAL / CHARITÉ - Il y a "race blanche" et "race blanche", voyez-vous. Lorsque c'est Nadine Morano qui en parle, c'est bien. C'est gaulliste, c'est une vérité qu'on veut l'empêcher de dire à la face de la France. Lorsque c'est Claude Bartolone, en revanche, c'est mal. C'est de la "stigmatisation", à la limite du racisme. Laissez-donc la spécialiste de la chose vous l'expliquer.
Lundi 14 décembe, Nadine Morano livre son analyse des élections régionales aux Grandes Gueules sur RMC. Elle est notamment interrogée sur LA polémique de la fin de campagne, provoquée par les propos de Claude Bartolone, qui avait accusé son adversaire Valérie Pécresse de défendre "Versailles, Neuilly et la race blanche". Et ça, ça révolte Nadine Morano. Parce que, contrairement à elle, Claude Bartolone aurait ainsi insulté une partie de la population française.
Nadine Morano tient donc à mettre les choses au clair :
"Lui, il a stigmatisé une population, ce qui n'a pas été du tout mon cas. Parce que lui, il stigmatisait Neuilly, Versailles, fin... je trouvais ça hallucinant, l'expression qu'il était en train d'utiliser. Alors que moi je reprenais, je faisais allusion au général de Gaulle, pour reprendre les origines à la fois historiques et ce qu'il a écrit.
"
Dans sa bouche, pas de problème. Dans celle de Bartolone, scandale. C'est limpide. Elle insiste :
"Je parlais d'un contexte de vague migratoire et je rappelais que nous sommes un pays de race blanche aux racines chrétiennes comme le disait de Gaulle, ce qui est pas du tout la stigmatisation qu'a utilisée Claude Bartolone.
"
On espère que vous avez bien compris maintenant : comme en toute chose, il y a la bonne "race blanche" et la mauvaise "race blanche". Et si elle n'a ABSOLUMENT pas stigmatisé tout Français n'étant pas blanc, Claude Bartolone, en revanche, a de manière scandaleuse jeté l'opprobre sur les habitants de Neuilly et Versailles.
Du coup, on ne résiste pas à l'envie de vous faire à nouveau partager ceci :
[BONUS TRACK] Le "contre-effet Morano"
Nadine Morano commente également les résultats des régionales, donc. Et elle trouve une manière bien à elle de les lier à son éviction des listes dans l'Est à la suite de ses fameux propos sur la "race blanche". Voyez plutôt :
"- Nadine Morano : Je trouve [mon éviction] regrettable parce que le premier tour dans ma région, et notamment dans mon département, a été mais CA-LA-MI-TEUX ! CA-LA-MI-TEUX !
- RMC : Il y a eu un contre-effet Morano ou pas ?
- Nadine Morano : Oh bah évidemment !
- RMC : Enfin, Philippe Richert [LR-UDI, ndlr] a été élu...
- Nadine Morano : Non mais attendez, c'est une victoire sans gloire !
- RMC : Masseret [PS, ndlr] s'est maintenu, il a fait le même score qu'au premier tour et Philippe Richert a finalement réussi à distancer Florian Philippot. Donc finalement Philippe Richert, le centriste des Républicains, s'en est plutôt bien sorti sans vous ?
- Nadine Morano : Non mais, il s'en sort bien pourquoi ? Il s'en sort parce que la gauche s'est mobilisée pour aller voter pour lui. Là vous parlez des socialistes qui ont pu voter pour Jean-Pierre Masseret - ce qui prouve bien d'ailleurs que quand on reste fidèle à ses convictions, on a un discours, les électeurs votent pour vous et vous avez des élus. Mais en même temps, qui a voté pour Philippe Richert ? Il y a eu une mobilisation de la gauche, les écologistes, c'est-à-dire que le bloc de gauche ne s'est pas retrouvé sur Jean-Pierre Masseret, que les appels à voter pour le candidat de droite, bon bah ça a marché. Et puis aussi notre électorat.
"
Il s'agit donc d'une victoire "sans gloire" pour son camp, car obtenue grâce à l'aide de la gauche. Soit exactement l'argumentaire de... Marion Maréchal-Le Pen pour critiquer la victoire de Christian Estrosi en Paca.