Régionales : Marion Le Pen ne veut pas trop dire qu'elle a perdu face à Christian Estrosi en Paca

Publié à 22h47, le 13 décembre 2015 , Modifié à 01h34, le 14 décembre 2015

Régionales : Marion Le Pen ne veut pas trop dire qu'elle a perdu face à Christian Estrosi en Paca
Marion Maréchal-Le Pen refusant de reconnaître trop clairement sa défaite aux régionales, dimanche 13 décembre 2015 © Capture d'écran BFMTV

LES MOTS POUR LE DIRE - Marion Maréchal-Le Pen est la dernière des "gros" candidats à prendre la parole, au soir du second tour des régionales, dimanche 13 décembre. Comme toutes les autres têtes de liste FN, la députée du Vaucluse s'est inclinée en Paca. Seulement, elle ne veut pas trop le dire.

> À lire : Marine Le Pen fait un discours de victoire malgré sa défaite

Lorsqu'elle débute son intervention avec un certain retard, elle tient d'abord à s'en expliquer auprès des militants qui crient son nom :

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Mes chers amis, pardonnez ma prise de parole un peu tardive mais l'écart se resserre avec Christian Estrosi. Nous sommes actuellement aux alentours de 48% et lui 51 !



La soirée n'est pas finie et quoi qu'il advienne, croyez moi je viendrai boire un coup avec vous et danser tout à l'heure, je ne vous oublie pas. Peut-être quand la horde de journalistes me laissera vous atteindre !

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Dès 20 heures pourtant, tous les instituts de sondage annonçaient sa défaite. Vers 22h30, les résultats partiels du ministère de l'Intérieur (71% des bulletins dépouillés) sont les suivants : Estrosi vainqueur avec 52,4% des voix, 47,6% pour Maréchal-Le Pen. Notons au passage que cette dernière fait cette déclaration au moment où, à l'écran, BFTMV affiche des scores largement en faveur de Christian Estrosi...

Marion Le Pen ne reconnaît donc pas sa défaite. Dans un premier temps. Car dans la suite de son discours, le résultat du soir ne fait pas trop de doute :

 

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Quel que soit le résultat ce soir, ne soyez pas tristes. Il y a des victoires qui font honte aux vainqueurs !



Au nom des valeurs de la République, ce soir, ils auront sabordé la démocratie. Gagner à dix contre un n'est pas autre chose qu'une défaite.

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Si elle concède qu'il s'agit d'une "victoire" de son adversaire soutenu par la gauche via le front républicain, ce n'est donc que pour mieux la requalifier en "défaite" morale

"Il n'y a pas de plafond de verre", poursuit-elle, comme un appel à croire en l'avenir (et en la capacité du Front national à gagner au second tour) à défaut de célébrer la victoire cette fois-ci. Elle ajoute :

 

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Ce plafond de verre, il était de 25% en 2010. Il est de 48% aujourd'hui. Combien demain ? Où est le plafond de verre lorsqu'ici, en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, nous obtenons le meilleur score Front national de France ?

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"Nous allons redoubler d'efforts, nous allons redoubler de combativité", dit encore la plus jeune des Le Pen.

Qui a donc perdu. Mais ne veut pas trop le dire.

Du rab sur le Lab

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