"François Fillon ne méritait pas ça", et c'est Jean-Claude Gaudin qui le dit. Le maire de Marseille, interrogé sur France Inter ce mercredi, a regretté les sifflets qu'a du subir François Fillon lorsqu'il arrive, lundi, au siège de l'UMP quelques minutes avant Nicolas Sarkozy.
Voir la vidéo de Fillon hué par les militants :
Jean-Claude Gaudin ajoute :
Je ne sais pas s'ils avaient été appelés ou pas mais ils étaient heureux de revoir Nicolas Sarkozy. En tout cas, je n'aime pas ce genre d'excès.
Ces militants hostiles à François Fillon ont-ils été convoqués par Patrick Balkany ? C'est ce que soupçonne le camp Fillon dans Le Figaro de ce mercredi.
Très proche de Nicolas Sarkozy, le maire de Levallois-Perret dément au Lab ces accusations :
C'est complètement dingue. Je n'avais aucun militant avec moi. Ils doivent dire ça parce que je suis un ami de Nicolas.
J'y peux rien mais pourquoi je serais responsable ?
Arrivé lunettes noires sur le nez, sans un mot pour les journalistes, et reparti très vite après le discours de Nicolas Sarkozy, François Fillon n'avait en effet pas la tête des bons jours. Pour Patrick Balkany, ces accusations sont la conséquence de la mauvaise journée vécue par François Fillon au siège de l'UMP :
Fillon faisait la gueule parce que Nicolas Sarkozy lui a clairement dit qu'il fallait arrêter de s'occuper de 2017. Qu'il fallait s'occuper du président.
Il y en a qui se sont sentis visés. Qui parle de 2017 ? C'est Fillon ! Le seul qui est fébrile sur le retour de Nicolas Sarkozy, c'est Fillon.
"On n'a pas de preuve, mais on soupçonne", maintient l'entourage de François Fillon au Lab. Ces militants qui ont hué l'ancien Premier ministre étaient situés à gauche de l'entrée du siège de l'UMP, mêlés aux étudiants de l'UNI.
Des militants des Hauts-de-Seine selon les proches de François Fillon. Selon eux, il est possible que Nicolas Sarkozy ait diligenté Patrick Balkany dans cette manoeuvre.
Ce proche de François Fillon ne l'exclue pas, en tout cas :
C'est possible. Sarko a une telle haine pour Fillon, pour lui, c'est l'homme à abattre. C'était vraiment Sarkozy la majesté, c'était quasiment messianique !
Tout en disant qu'il prenait du recul, il tapait sur ses adversaires.
Seul hommage de Nicolas Sarkozy à son ancien Premier ministre lundi, un "moi je suis fier de ce qu'on a fait ensemble". On a effectivement déjà fait plus chaleureux.