C'est son principal défaut et il le soigne. Dans son combat pour accéder à la tête de l'UMP, François Fillon sait qu'il doit effacer son image de "candidat des notables", là où Jean-François Copé ne cesse de mettre en avant son statut de "chef de famille" proche des militants.
L'ex-Premier ministre est donc parti faire le tour de France de cent fédérations UMP. Et son équipe de campagne a un message à faire passer: "Il prend du temps, il ne fait pas de visite éclair."
"Ce n'est pas: j'arrive et je repars"
Sur Le Figaro
Le tour de France des fédérations UMP a commencé pour François Fillon. Encadré par ses trois principaux supporters déclarés - Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez et Eric Ciotti - l'ex-Premier ministre est parti séduire du militant dans le Loiret le 9 juillet.
Car c'est bien là son problème principal : son image de candidat des notables lui colle à la peau pendant que Jean-François Copé répète à l'envi qu'il est proche des militants.
Pour changer la tendance, l'équipe Fillon avait donc un message à faire passer lors de ce premier déplacement : François Fillon est un candidat attentif aux doléances de ses militants. Ce qui se retrouve dès le lendemain dans plusieurs journaux.
Dans Le Figaro du 10 juillet, le député du Val-d'Oise Jérôme Chartier assure:
Il ne fait pas de visite éclair, il prend du temps pour écouter les adhérents de l'UMP.
Sa campagne lui ressemble: sereine, spontanée et naturelle.
Même message de la part de Valérie Pécresse dans Le Parisien:
Ce n'est pas: j'arrive et je repars. Au contraire, il vient pour écouter !
Et quelques jours plus tôt, dans le même journal, un collaborateur avançait déjà:
Il compte passer une journée dans chacune des 100 fédérations d'ici au congrès de novembre. Ca ne va pas être du touch and go: un meeting et je repars !
Je suis simple et j'aime les militants: un message qu'il affiche enfin sur l'arrière plan de sa page twitter ou sur son site de campagne:
Je suis candidat à la présidence de l’UMP.
En toute fidélité, en toute fraternité,
comme un militant parmi les militants.