Et le premier soutien de grande ampleur en faveur de Jean-François Copé est venu de la droite languedocienne. Le 9 juillet, une quinzaine d'élus du Sud, parlementaires ou ex-parlementaires, ont pressé le secrétaire général de se porter candidat à la tête du parti.
Pour ces partisans de la ligne droitière, Jean-François Copé est le seul à pouvoir satisfaire les militants du Sud, qui "ont besoin d'un discours marqué à droite". François Fillon, lui, représente le risque d'une "consanguinité avec le centre droit".
Le positionnement de Copé correspond aux militants du Sud
Sur Le Figaro
On a le choix entre deux lignes: l'une en parfaite consanguinité avec le centre droit et une deuxième qui affirme les choix d'une droite républicaine qui assume ses valeurs.
Voilà comment Elie Aboud, ancien député de l'Hérault, explique dans Le Figaro du 10 juillet le soutien d'une quinzaine d'élus ou anciens élus du Sud à Jean-François Copé. Ces UMP se sont ralliés officiellement la veille car le "positionnement" de l'actuel secrétaire général "correspond à leur région".
Partisans d'un virage plus à droite à l'UMP, ces élus craignent en effet un rapprochement avec le centre droit. Et selon eux, François Fillon, avec ses envies de "grand rassemblement" est un danger. Elie Aboud poursuit:
Jean-Louis Borloo est en train de réorganiser un leadership au centre. Et c'est bien car cette idéologie a toute sa place en France, mais si l'UMP va elle aussi vers le centre, on laisse un boulevard au FN.
Le maire d'Agde, Gilles d'Ettore, justifie encore:
Les militants UMP, en tout cas dans le Sud, ont besoin d'un discours marqué à droite.
Pour le moment, Jean-François Copé n'est pas officiellement candidat. Il compte profiter le plus longtemps possible de son statut de secrétaire général du parti, véritable avantage pour aller parler aux militants.