Financement de la campagne de 2007 : l'argumentaire en 3 points de Sarkozy

Publié à 14h34, le 06 avril 2012 , Modifié à 15h16, le 06 avril 2012

Financement de la campagne de 2007 : l'argumentaire en 3 points de Sarkozy
Nicolas Sarkozy le 5 avril 2012. (Reuters)

Nicolas Sarkozy est interrogé de plus en plus régulièrement sur le financement de sa campagne en 2007 : légale ou pas légale ? Alors sa réponse aussi devient répétitive.

Dès que le mot "financement" tombe, Sarkozy débite son argumentaire en trois points. Démonstration avec son passage sur RTL le 6 avril. Mêmes arguments que sur Canal Plus, le 3 avril.

  1. "Personne ne les a jamais contestés !"

    Sur rtl.fr

    Les attaques quant au financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 se multiplient dans le camp adverse. Après Ségolène Royal, Marine Le Pen et Eva Joly , c’est François Bayrou qui s’interroge : "[Le maintien en détention de Patrice de Maistre] ouvre un champ d’inquiétude et de suspicion très grand sur le financement de la campagne 2007". D’où cette question de Jean-Michel Apathie sur RTL le 6 avril :

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    Avez-vous vérifié auprès d’Eric Woerth, qui était le trésorier de votre campagne, qu’il n’avait accepté aucune somme d’argent liquide de Patrice de Maistre pour financer votre campagne ? 

    "

    C’est là que l’argumentation en trois points se met en branle :

    1-  Sur un ton mi-agacé, mi-indigné, le Président-candidat parle de "Commission des comptes de campagne" et de "Conseil constitutionnel" pour prouver sa bonne foi :

    "

    Mes comptes de la campagne 2007 ont été vérifiés par la Commission des comptes de campagne, par le Conseil constitutionnel. Ils ont été vérifiés, ils n’ont fait l’objet d’aucune espèce de contestation, vous m’entendez ? D’aucune. En cinq ans ! 

    "

    2-  Mais des comptes exemplaires, ce n’est pas suffisant. Nicolas Sarkozy se lance alors dans une série de comparaison dont il a le secret, pour mieux souligner sa blancheur immaculée :

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    Les comptes de Monsieur Balladur, les comptes de Monsieur Chirac, les comptes de Monsieur Mitterrand … On a dit : "Ah, ils ont dépensé plus", et puis ici ou là y a une somme qui était déclarée en liquide. Pour les miens, Monsieur Apathie, c’est une première, personne ne les a jamais contestés !

    "

    3-  La comparaison c’est bien, si elle peut permettre de changer de sujet, c’est mieux. Nicolas Sarkozy termine toujours sa démonstration par un renvoi au camp Hollande, et aux financements suspects de certaines fédérations socialistes. En n’oubliant pas de donner quelques directives au journaliste en face de lui :

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    J’espère que lorsque vous aurez Monsieur François Hollande devant vous, vous lui demanderez pourquoi en dix ans de Parti socialiste il a pu laisser la fédération des Bouches-du-Rhône avec un système mafieux de financement. (…)

    "
    "

    Ensuite vous lui demanderez, la deuxième fédération du Parti socialiste, celle du Pas-de-Calais, pourquoi la justice y a … Chacun son bilan ! Moi je n’étais pas trésorier de ma campagne, mais je réponds bien volontiers. Pourquoi deux poids deux mesures ?

    "

    Passage sur le financement à partir de 6.16.

    A noter : l'arrivée de Nicolas Sarkozy en toute décontraction qui termine son croissant (ou sa chouquette ?) à l'antenne.

     

  2. Déjà sur Canal Plus ...

    Sur canalplus.fr

    Le 3 avril, invité de la Matinale de Canal Plus , Nicolas Sarkozy déroulait son argumentaire de la même façon :

    Tout d'abord les comptes de campagne certifiés par la Commission nationale des comptes de campagne et le Conseil Constitutionnel, des "comptes tellement exacts que personne n'a jamais trouvé à redire".

    "C'est d'ailleurs la première fois !", ajoute-t-il, en développant ses exemples sur les comptes plus controversés de Jacques Chirac ou Edouard Balladur.

    Son attaque sur les comptes des fédérations socialistes, lui, n'avait pas encore été mûri.

    Voir ci-dessous l'argumentaire à partir de 30.25

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    La Matinale du 03/04 - Part. 2 Avec Nicolas Sarkozy

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