Fleur Pellerin, ministre déléguée à l’économie numérique et aux PME, avait des choses à dire ce jeudi 13 juin. Invitée de la matinale de RTL, la ministre a tout d’abord lâché Stéphane Richard, le PDG d’Orange mis en examen dans l’affaire Tapie.
La question de son maintien à la tête d'Orange "est posée", a-t-elle tout d’abord, refusant de donner son sentiment personnel sur l’issue de cette question.
Et d’ajouter :
Et la réponse devrait être apportée par le conseil d'administration qui se réunira dans les jours prochains. Ce sera en début de semaine prochaine.
Mais au-delà de la personne de Stéphane Richard, dans l’œil du cyclone actuellement, Fleur Pellerin s’interroge plus globalement sur ce que révèle cette affaire. Pour elle, "ça met en lumière un système mis en place au cours des 10 dernières années". Soit sous la décennie de la droite au pouvoir.
Et de développer, prenant en exemple les affaires Guéant ou Bettencourt :
Ce n’est pas la seule illustration.
Vous avez l’histoire des prélèvements en espèce sur les frais d’enquête de Guéant, vous avez le financement libyen de la campagne de 2007, vous avez l’affaire Bettencourt.
Il y a une série d’événements récents qui mettent en lumière, pas l’action d’un homme ou d’une personne, mais un système organisé par le précédent pouvoir, je crois qu’on peut le dire aujourd’hui clairement.
Sans le nommer, Fleur Pellerin vise ici Nicolas Sarkozy. Elle en rajoute ensuite une couche :
Il y a trois ou quatre affaires qui montrent qu’on est en présence d’un système organisé de financement illicite de campagnes ou d’enrichissement personnel.
Difficile de faire plus limpide et plus cash. Pense-t-elle alors que le "chef" de cette "bande organisée" accusée d’escroquerie est l’ancien chef de l’Etat ? Elle ne le dit pas et tente d’esquiver :
Mais qui est le chef de la bande ? Je ne sais pas. Ce sera à la justice de déterminer qui est le chef.