"Ca y est, j'ai les sous !" aurait dit Bernard Tapie après l'élection de Nicolas Sarkozy

Publié à 09h02, le 13 juin 2013 , Modifié à 09h19, le 13 juin 2013

"Ca y est, j'ai les sous !" aurait dit Bernard Tapie après l'élection de Nicolas Sarkozy
(Reuters)

Petite phrase à grosse conséquence. Ce 13 juin, un ancien proche de Bernard Tapie raconte dans Sud Ouest qu'au soir de l'élection de Nicolas Sarkozy, en mai 2007, Bernard Tapie se serait exclamé :

Ça y est : j'ai les sous !

Ce proche est l'homme d'affaires Benoît Bartherotte. En 1996, il a créé l'Association des petits porteurs pour l'annulation de la vente litigieuse d'Adidas (APPAVLA) dans l'affaire Tapie/Crédit lyonnais et estime que Bernard Tapie a été "incontestablement" victime de la banque.

Il raconte à Sud Ouest avoir vu un Bernard Tapie soudain très sûr de lui quant à l'issue de son contentieux avec le Crédit lyonnais :

En 2007, le soir de la victoire de Nicolas Sarkozy, on l’a tous vu exulter : "ça y est, j’ai les sous !" Il semblait sûr de lui, l’avenir a prouvé qu’il avait raison, mais à court terme.

Bernard Tapie a aussitôt réagi, se disant scandalisé par cette affirmation :

Ce type dit n'importe quoi sur moi.

Le soir de l'élection de Sarkozy, j'étais chez moi, avec mes parents, mes enfants, et, sauf si ce monsieur était caché dans un placard à balais, je ne vois pas comment il a pu entendre ce que je disais ce soir-là. 

Mercredi 12 juin, Stéphane Richard, PDG d'Orange et surtout ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde lorsqu'elle était ministre de l'Economie, a été mis en examen après quarante-huit heures de garde à vue dans l'enquête sur l'arbitrage ayant clos le litige entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais en 2008.

L'ancienne ministre, interrogée en mai, a quant à elle été placée sous le statut de témoin assistée. Les enquêteurs s'interrogent sur le choix des arbitres, qui ont décidé d'octroyer 400 millions d'euros à Bernard Tapie pour clore le litige, et sur la décision du gouvernement de ne pas contester l'arbitrage, malgré les soupçons d'irrégularité

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