Les responsables UMP prennent leurs distances avec Claude Guéant

Publié à 10h45, le 13 juin 2013 , Modifié à 10h46, le 13 juin 2013

Les responsables UMP prennent leurs distances avec Claude Guéant
(Maxppp)

Proche mais pas trop. Depuis la multiplication des affaires impliquant Claude Guéant, la dernière étant la révélation de primes mensuelles d'un montant de 10.000 euros perçues lorsqu'il était au cabinet de Nicolas Sarkozy, les responsables de l'UMP affichent un soutien très mesuré. Voire inexistant.

> Invité de i>TÉLÉ ce 13 juin, Christian Jacob a ainsi souligné que Claude Guéant n'avait pas de "responsabilité" au sein du parti. Quand Christophe Barbier lui demande s'il doit se "mettre en réserve" de l'UMP, le patron des députés de droite à l'Assemblée prend ses distances avec l'ancien ministre :

C’est ce qu’il a fait, c’est ce qu’il est aujourd’hui. [en réserve, ndlr]

De fait, battu dans les Hauts-de-Seine en juin 2012 par un candidat UMP dissident, c'est bien malgré lui que Claude Guéant a perdu de son influence à droite. Il s'est ensuite gardé de commenter la bataille interne à l'UMP et n'a pas intégré le nouvel organigramme issu de l'affrontement Copé-Fillon. Claude Guéant a cependant gardé une parole publique forte, intervenant fréquemment en tant qu'ancien ministre de l'Intérieur et représentant de la droite sarkozyste.

> Aujourd'hui, ses anciens collègues de gouvernement ne sont pas tous d'un soutien sans faille. Ainsi de Valérie Pécresse qui, le 11 juin sur France Inter, a estimé que Claude Guéant devrait "rembourser" ses primes "s'il n'y avait pas de base légale".

Dans mes deux ministères, entre 2007 et 2012, jamais il n’y a eu de primes payées. Jamais ! Ni pour le ministre, ni pour les membres de son cabinet.

La justice va nous dire si tout cela correspondait à une base légale ou pas. Pour moi, c’est très clair : s’il n’y avait pas de base légale à ces primes, elles doivent être remboursées.

> Secrétaire d'Etat puis ministre, Benoist Apparu a jugé quant à lui que ces primes étaient une "faute évidente".

[A l'UMP] on est évidemment tous, j'imagine, embarrassés. On a une situation un peu atypique, particulière.

> Quant à Jean-François Copé, invité de BFMTV ce 13 juin, il se borne à ne pas vouloir "ajouter du commentaire au commentaire". Le président de l'UMP dit vouloir attendre que la justice fasse son travail : "Il faudra appliquer la décision de justice."

Du rab sur le Lab

PlusPlus