Florange : Olivier Faure enterre encore un peu plus les propositions de Montebourg

Publié à 14h29, le 05 décembre 2012 , Modifié à 17h15, le 05 décembre 2012

Florange : Olivier Faure enterre encore un peu plus les propositions de Montebourg
Olivier Faure et Jean-Marc Ayrault, en septembre 2012 (photo MaxPPP)

Le député PS Olivier Faure, proche de Jean-Marc Ayrault, a expliqué, invité de la radio RMC, ce mercredi 5 décembre, que l’investissement de 400 millions d’euros évoqué par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg n’aurait pas été suffisant pour envisager une reprise du site par un investisseur.

     

  1. Enterrer la nationalisation d'Arnaud Montebourg en trois leçons

    Le député socialiste Olivier Faure, porte-voix des critiques de Jean-Marc Ayrault contre Arnaud Montebourg ?

    Ce très proche du Premier ministre, qu’il a, l’espace de quelques semaines, conseillé à Matignonavant de remporter un siège à l’Assemblée, livrait, ce mercredi 5 décembre, sur RMC, sa lecture du dossier Arcelor Mittal. 

    Le député, qui avait déjà regretté que les paroles d’Arnaud Montebourg excèdent parfois sa pensée, enterre ainsi encore un peu plus la piste du fameux repreneur annoncée par Arnaud Montebourg en pleine Assemblée nationale, mercredi 28 novembre.

    Au journaliste, qui l’interpelle et lui demande si "il n’y a jamais eu de repreneur à 400 millions d’euros comme ça a été dit ?", Olivier Faure répond en effet : 

    A ma connaissance, non. 

    Et développe : 

    Par ailleurs, on parle de 400 millions d’euros … mais c’est un projet qui en réalité est bien plus couteux

    Parce que 400 millions, c’est l’investissement nécessaire pour remettre en marche les hauts fourneaux, mais il faut davantage

    Parce que si on rachète la propriété de Mittal, ça suppose de payer aussi les actifs, et d’avoir un fond de roulement pour pouvoir réaliser les investissements. Donc c’est un projet à un milliard en réalité

    Olivier Faure a ensuite expliqué à quel point la solution de la nationalisation temporaire défendue par Arnaud Montebourg aurait été dur à mettre en œuvre :

    La proposition d’Arnaud Montebourg, c’était en réalité de nationaliser de manière temporaire, ce qui aurait supposé un portage par l’Etat, pendant x mois, années, puisque vous savez que c’est un processus  qui est extrêmement compliqué. 

    Il faut : nationaliser – une loi. 

    Il faut ensuite : privatiser – une autre loi. 

    Entre temps, il faut un appel d’offres, pour pouvoir trouver un repreneur qui n’est pas forcément d’ailleurs celui auquel on pense, mais celui qui s’impose dans la discussion. 

    Et donc, c’est un processus qui était extrêmement compliqué, il y avait une urgence, et aujourd’hui, l’accord qui a été trouvé permet de la satisfaire.

    Et, au journaliste qui lui demande pourquoi ces arguments n’ont pas été portés dans le débat public précédemment, il se contente d’un : "Je ne sais pas pourquoi ça n’a pas été dit". Arnaud Montebourg appréciera.

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