Arnaud Montebourg, sa prestance, sa forte résonance médiatique. Et ses paroles qui "peuvent excéder sa pensée". C'est ce que souligne Olivier Faure, député et secrétaire national à la communication au PS, sur France Bleu Ile-de-France, en réaction aux mots du ministre sur l'industriel indien Mittal.
Chacun connait Arnaud Montebourg, et chacun sait qu'il a parfois des paroles qui peuvent exceder sa pensée.
L'idée là ce n'est pas de faire en sorte que Mittal se retire de tous les sites qu'il contrôle aujourd'hui, il y a quand même 20.000 salariés qui sont concernés par Arcelor-Mittal, mais de l'amener à comprendre que la situation dans laquelle il a placé Florange n'est pas acceptable.
Ecoutez Olivier Faure, proche de Jean-Marc Ayrault et François Hollande, sur France bleu :
Dans le viseur du député, les propos du ministre qui ne veut plus de Mittal en France. Dans le quotidien économique, le ministre avait des mots très durs à l'encontre de Mittal : "ils n’ont pas respecté la France". Arnaud Montebourg mettait la pression sur le groupe sidérurgiste : "Nous ne voulons plus de Mittal en France parce qu'ils n'ont pas respecté la France."
Puis le ministre avait lui même tempéré ses propos. Le ministre du Redressement productif a précisé sa pensée suite à sa charge dans Les Echos. Arnaud Montebourg affirme que :
La présence industrielle de Mittal en France n'est pas en cause. Ce sont les méthodes de Mittal, les menaces proférées à l'encontre des 20.000 salariés vendredi qui ne sont pas acceptables.
Ce mardi, l'avenir des hauts-fourneaux de Florange sera discuté au Palais de l'Elysée où François Hollande reçoit le patron indien du groupe ArcelorMittal. Libération affirmait que l'Elysée, dans ce dossier, jugeait l'idée d'Arnaud Montebourg comme une éventualité.
Sur Le Plus, 40 députés publient une tribune afin de soutenir l'initiative du ministre du Redressement productif.