Florian Philippot minimise les démissions des "aigris" du FN, qui "n'ont pas été investis" pour les régionales

Publié à 09h35, le 28 juillet 2015 , Modifié à 11h40, le 28 juillet 2015

Florian Philippot minimise les démissions des "aigris" du FN, qui "n'ont pas été investis" pour les régionales
Florian Philippot et Steeve Briois © THOMAS SAMSON / AFP

HATERS GONNA HATE - Depuis quelques temps, le FN est confronté à un nouveau phénomène : la fronde de certains de ses membres, qui protestent contre la direction du parti et soutiennent Jean-Marie Le Pen. Dernier exemple en date : Julien Clos, cet élu des Alpes-Maritimes qui a découpé sa carte du FN lundi 27 juillet, en affirmant que "Jean-Marie Le Pen sera vengé". Mais rien d'inquiétant pour Florian Philippot, selon qui ces protestataires ne sont rien que des "aigris", voilà tout.

Invité de France Info mardi 28 juillet, le vice-président du FN minimise l'importance de la défection de Julien Clos. À l'entendre, cet élu comme les autres "frondeurs" frontistes sont simplement dans le "ressentiment" de ne pas avoir été investis par le parti pour les élections régionales :

 

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Ce sont tous les gens qui il y a trois semaines grattaient à notre porte pour être investis aux élections régionales de décembre, et puis comme ils ont vu qu'on voulait pas d'eux parce que voilà, il y a d'autres personnes plus compétentes, eh bien aujourd'hui subitement ils trouvent tous les défauts du monde au Front national de Marine Le Pen. Voyez, donc tout cela n'est pas très crédible, ça sent le ressentiment. Non, il y a un mouvement unanime, uni derrière Marine Le Pen sa présidente [...]. En général, quand on n'est pas investi, on devient aigri (rire).

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Le Front national se porte d'autant mieux sans ces rageux, poursuit-il en raillant leur faible poids politique :

 

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Ce sont des gens dont en général j'apprends l'existence lorsqu'ils partent. Ce qui prouve que manifestement, ils avaient apporté beaucoup au Front national. On les connaissait pas, mais tant mieux, c'est pas grave, ça permet... Vous savez, un de parti, dix de retrouvés. Et dix plus performants, dix plus modernes, dix davantage sur la ligne de Marine Le Pen, qui est une ligne qui veut le pouvoir, qui est pas là pour témoigner, qui est pas là pour faire du folklore, qui est là vraiment pour arriver au pouvoir, et c'est peut-être ça la grande différence [...]. Et ceux qui ne veulent pas du pouvoir, eh bien ils n'ont rien à faire au Front national. S'ils sont là pour témoigner, pour exprimer leur rage ou leur ressentiment, ils n'ont rien à faire au Front national, qui est un grand mouvement de gouvernement.

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Allusion directe à son pire ennemi et père de la présidente du parti, qui a longtemps fait de ses candidatures présidentielles des actes de témoignage, justement. Au sujet de celui qui a pour l'instant remporté son bras-de-fer judiciaire avec le parti qu'il a fondé (en attendant la troisième manche ce mardi après-midi), Philippot affirme que "cette page est largement tournée" et lance :

 

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Jean-Marie Le Pen fait partie du passé.

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Verdict partiel dans quelques heures.

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