Français partis faire le djihad en Syrie : Marine Le Pen préconise la déchéance de nationalité

Publié à 09h14, le 10 février 2014 , Modifié à 09h27, le 10 février 2014

Français partis faire le djihad en Syrie : Marine Le Pen préconise la déchéance de nationalité
Marine Le Pen sur Europe 1 le 10 février 2014 (image Europe 1).

Invitée d'Europe 1 ce 10 février, Marine Le Pen a jugé que la "déchéance de nationalité" pour les Français partant faire le djihad, par exemple en Syrie, était une "bonne proposition".

Alors que le chiffre de 200 jeunes Français partis faire la guerre contre l'armée syrienne a été dévoilé et que certains commencent à témoigner, la présidente du Front national reprend la loi britannique stipulant qu'une personne peut être privée de sa nationalité pour des raisons liées à "l'intérêt public" :

- Europe 1 : Faut-il aller chercher les Français qui partent en Syrie ?

- Marine Le Pen : Aller les chercher ? Non ! Il faut les laisser là-bas !Le problème c’est s’ils reviennent.

- Europe 1 : Ils sont Français !

- Marine Le Pen : Et alors ? En Grande-Bretagne ils ont décidé de les condamner à la déchéance de leur nationalité. Je trouve que c’est une très bonne proposition. Qui ne doit peut-être pas être appliquée aux mineurs car c’est une situation particulière mais je pense que ça devrait faire partie de l’arsenal juridique.

On pourrait décider de la déchéance de leur nationalité pour ceux qui vont combattre aux côtés des djihadistes.

En Grande-Bretagne, seules les personnes bénéficiant d'une double-nationalité peuvent perdre leur nationalité britannique. Selon les chiffres de l'ONG Bureau of Investigative Journalism, 37 binationaux se sont vus retirer leur nationalité depuis mai 2010, dont 20 pour la seule année 2013 à cause du conflit syrien.

Cette pratique est dénoncée par l'ONG car la décision de retrait de nationalité est prise par un juge consulté par le gouvernement, sans procès public.

Marion Maréchal-Le Pen avait fait la même proposition le 28 janvier, en précisant qu'elle viserait les bi-nationaux.

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