Oui à la recherche non polluante sur le gaz de schiste. Invité de RTL ce 10 février, Laurent Fabius s'est dit favorable, et même très favorable, à toute recherche sur cette potentielle source d'énergie, à condition qu'elle ne dégrade pas l'environnement.
Une prise de position comparable à celle d'Arnaud Montebourg sur un sujet hautement sensible avec les écologistes. Le ministre des Affaires étrangères prend d'ailleurs soin d'apporter une légitimité supplémentaire à son propos en rappelant qu'il est "chargé d'accueillir l'an prochain la grande conférence sur le climat".
Voici sa position :
"Ma position est simple : le système actuel de fracturation hydraulique est mauvais pour l’environnement donc ce n’est pas celui-là qu’il faut exploiter.
En revanche, qu’on fasse des recherches pour savoir s’il y a une autre possibilité d’exploiter le gaz de schiste, ça me parait normal.
"
Le ministre met en parallèle "l'histoire du progès" et "l'histoire de la gauche" pour plaider dans le sens de la recherche :
"S’il y a des essais qui n’ont pas de conséquence négative … L’histoire du progrès, l’histoire de la gauche, c’est une histoire ouverte au progrès scientifiquemais à condition qu’on protège l’environnement.
Je suis chargé d’accueillir l’an prochain la grande conférence climat et donc ce n’est pas à la France de donner le mauvais exemple.
En revanche, être ouvert sur la recherche, oui, trois fois oui.
"
Arnaud Montebourg, en première ligne pour défendre la recherche propre sur le gaz de schiste, a expliqué de nouveau sa position devant l'association des journalistes parlementaires le 5 février, indiquant qu'il partageait la position du gouvernement d'un refus de la fracturation hydraulique, mais qu'il ne fallait pas "s'interdire de réfléchir" :
"On ne peut pas dire qu'un gouvernement doit se fermer des portes.
"