Christian Estrosi, député-maire de Nice, a été le premier a assuré qu'il n'appliquerait pas la réforme des rythmes scolaires de Vincent Peillon à la rentrée 2014 dans sa commune car il refusait de la financer. Patrick et Isabelle Balkany, respectivement maire et adjointe au maire de Levallois-Perret (92), lui emboitent le pas.
Isabelle Balkany présente ce 10 février au soir en conseil municipal une délibération fixant les horaires de la rentrée scolaire. Sans la moindre référence à l'école le mercredi matin, chose pourtant imposée par la semaine de 4 jours et demi censée être généralisée à la rentrée 2014.
Isabelle Balkany est en guerre depuis plusieurs mois contre la réforme Peillon et souhaite que les communes puissent organiser leur temps scolaire comme elles le souhaitent. Comme l'explique Le Parisien dans son édition du 92 ce lundi, cette proche de Nicolas Sarkozy veut s'appuyer sur deux textes pour plaider en sa faveur :
- l'article 72 de la Constitution de 1958 qui stipule que "seules les collectivités territoriales ont vocation à prendre des décisions pour l'ensemble des compétences qui peuvent être mises en oeuvre à leur échelon" ;
- l'article L.212-4 du Code de l'Education qui précise que la "commune, propriétaire des établissements scolaires maternels et élémentaires, en assure le fonctionnement, et que l'Etat a de son côté en charge la rémunération du personnel enseignant".
Isabelle Balkany rappelle qu'en 1993, elle avait réussi à obtenir une dérogation pour passer à la semaine de 4 jours même si le gouvernement de Lionel Jospin ne le préconisait pas.