Il "fait le job" pour les législatives, mais c'est tout. François Baroin, désigné chef de file de la droite et du centre pour le scrutin des 11 et 18 juin (et donc potentiel Premier ministre en cas de victoire de son camp), ne cherchera pas à prendre la tête de LR après cette échéance. Celui qui était devenu le bras droit de Nicolas Sarkozy pendant la primaire de la droite en fait l'annonce dans Le Figaro, mardi 30 mai.
Le sénateur-maire de Troyes, qui vise peut-être plus haut que ce poste et notamment la présidentielle 2022, explique ainsi que son implication actuelle pour son parti ne signifie pas qu'il veuille en devenir le chef à l'occasion du congrès prévu à l'automne. Il dit :
"Là, je fais le job, parce que ma famille politique en a besoin et parce que j'aime être sur le terrain, mener campagne. Mais je n'ai pas l'intention de concourir au congrès.
"
Voilà qui laisse donc de l'espace à d'autres prétendants, parmi lesquels on trouvera sûrement Laurent Wauquiez. François Baroin, qui peut faire la jonction entre les franges dure et centriste du parti, aurait pourtant eu des chances non-négligeables de l'emporter. Mais ses probables ambitions présidentielles, couplées à l'exemple du récent échec d'un Nicolas Sarkozy chef de parti et au fastidieux travail de sauvegarde et de reconstruction de la droite qui s'annonce, ne sont peut-être pas compatibles avec ce poste...
Pour le moment, et en l'absence de véritable "président" au sens statutaire du terme, c'est donc Bernard Accoyer qui assume les fonctions de chef d'un parti profondément fracturé idéologiquement et stratégiquement. Et le secrétaire général de LR n'a pas l'air d'avoir la *super pêche*, comme on dit à droite. Il explique ainsi au Figaro :
"Je mets toute mon énergie et toute ma patience à faire en sorte que l'édifice tienne debout. C'est le moins que l'on doive aux candidats pour les législatives. Et il faut beaucoup d'énergie et beaucoup de patience.
"
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